opium
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S :FIGAROsanté – https://sante.lefigaro.fr/article/les-derives-de-l-opium-des-molecules-antidouleur-au-potentiel-addictif-tres-fort/ (consulté le 15.07.2020) ; EMC – https://www.em-consulte.com/es/article/8710/pharmacologie-des-morphiniques-et-des-antagonistes (consulté le 15.07.2020).

N : 1. XIIIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin opium, du grec opion, de même sens, lui-même dérivé de opos, « suc » (suc du pavot, diminutif d’opos : suc de plante ou d’arbre recueilli par incision).
– Substance extraite des capsules de pavot blanc, qui a des propriétés narcotiques. Fumeur, fumerie d’opium. Plateau, table à opium. Une pipe d’opium. Dose, grain d’opium. On tire de l’opium de nombreux alcaloïdes aux propriétés analgésiques ou antispasmodiques, tels que la morphine, la codéine et la papavérine. On appelle improprement « mangeur d’opium » celui qui fume l’opium.
2. Latex obtenu par incision des capsules encore vertes d’un pavot, le Papaver somniferum, et dont sont extraits les alcaloïdes utilisés en thérapeutique ou par les usagers de toxiques.
Deux groupes sont pharmacologiquement actifs : celui de l’isoquinoléine associée à un noyau phénantrène, qui comprend la morphine, principal alcaloïde, la codéine et la thébaïne ; celui des benzyl-isoquinoléines, qui comprend la papavérine, la noscapine et la narcéine. Dans ses indications traditionnelles d’antitussif, antidiarrhéique et antispasmodique, l’opium est remplacé par la morphine. L’opium est fumé par les toxicomanes.
3. L’opium est le latex épaissi du Papaver somniferum (pavot somnifère); il s’obtient en incisant à une période de maturation bien précise, pendant la floraison, les capsules de pavot; un suc blanc laiteux et épais s’en échappe et se coagule au contact de l’air pour se transformer en quelques heures en une pâte gommeuse de couleur brune, qu’on racle et fait sécher; il s’agit de l’opium brut, qu’il faut distinguer de l’opium préparé, ou chandoo, et de l’opium médicinal. L’opium brut présente les caractéristiques suivantes : pâte brune à reflets rougeâtres, surface brillante, odeur vireuse, soluble dans l’eau et l’alcool, se rammolissant à la chaleur et brûlant au contact du feu, se conservant indéfiniment sans s’altérer. Il contient plus de vingt alcaloïdes différents : les principaux sont d’une part la morphine, à la classe chimique des phénantrènes, et d’autre part la papavérine, la noscapine et la narcéine, qui relèvent de la classe des benzylisoquinolines; de tous ces alcaloïdes, le plus important est la morphine, qui représente entre 4 et 17 % du poids de l’opium brut. L’opium médicinal est défini par les Conventions internationales comme l’opium qui a subi les préparations nécessaires pour son adaptation à l’usage médical, soit en poudre ou en granulé, soit sous forme de mélange avec des matières neutres, selon les exigences de la pharmacopée; ainsi, la teneur en morphine de la préparation appelée poudre d’opium sera nécessairement de 10 %, tandis que l’extrait d’opium aura une teneur en morphine de l’ordre de 20 %. Les autres préparations pharmaceutiques à base d’opium sont la teinture d’opium (1 % de morphine), le sirop d’opium (0,05 % de morphine), la poudre de Dover (1 % de morphine), la poudre de Dover à l’extrait d’opium (1,8 % de morphine), le laudanum de Sydenham (1 % de morphine), l’élixir parégorique (0,05 % de morphine) et le sirop diacode (0,01 % de morphine). L’opium préparé, ou chandoo, est celui qui est prêt à être consommé à des fins non médicales, à être fumé. Il est défini par les Conventions internationales comme le produit de l’opium brut obtenu par une série d’opérations spéciales et, en particulier, la dissolution, l’ébullition, le grillage et la fermentation, entreprises en vue de le transformer en extrait, propre à la consommation. La teneur en morphine de l’opium préparé est de l’ordre de 5 à 9 %. Effets : L’action de l’opium est qualitativement analogue à celle de son principal alcaloïde, la morphine, mais moins intense. Tolérance et dépendance : Comme dans le cas de la morphine et de la plupart des opiacés, la consommation régulière d’opium entraîne rapidement une nette dépendance psychique et physique ainsi qu’une tolérance progressive nécessitant une augmentation des doses pour ressentir toujours les mêmes effets. Bibliographie : – I.J. Bensussan, L’opium. Paris, Vigot : 1946. – R.H. Blum, A history of opium, in R.H. Blum and associates, Society and drugs. San Francisco, Josey-Bass, 1970 : 44-58.
4. L’opium est un stupéfiant.
5. Phraséologie : Expression figée tirée de la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, de Karl Marx. La religion est l’opium du peuple.
6. Interrelation culturelle :
– Titre célèbre : Un mangeur d’opium, d’après Thomas de Quincey, seconde partie des Paradis artificiels de Charles Baudelaire (1860).
– HISTOIRE. Guerre de l’Opium, qui opposa, de 1839 à 1842, la Grande-Bretagne à la Chine, après que celle-ci eut interdit l’importation d’opium en provenance des Indes britanniques.
– Titre célèbre : L’Opium des intellectuels, de Raymond Aron (1955).

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9O0562 (consulté le 15.07.2020) ; DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=opium (consulté le 15.07.2020). 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=opium (consulté le 15.07.2020). 3. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17493876 (consulté le 15.07.2020). 4 . TERMIUM PLUS  – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=opium&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 15.07.2020). 5 et 6. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9O0562 (consulté le 15.07.2020).

SYN :
S :

RC : addiction, alcaloïde, amphétamine, codéinedrogue, endorphine, fentanyl, LSD, méthylènedioxyméthamphétamine, morphine, narcotique, stupéfiant, toxicomane, toxicomanie.