CG : nf
S : INSERM – https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/addictions (consulté le 23.06.2020) ; MASDF – https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/reduction_des_risques_cocaine_basee_guide_professionnels_2013-2.pdf (consulté le 23.06.2020).
N : 1. XIXe siècle. Dérivé de coca.
Alcaloïde extrait des feuilles du coca ou produit par synthèse, employé en médecine comme anesthésique local, et utilisé comme stupéfiant par certains toxicomanes. Faire une piqûre, une injection de cocaïne pour soigner une entorse, pour extraire une dent. Priser de la cocaïne, se piquer à la cocaïne.
2. Alcaloïde tropanique majoritaire de la feuille de coca (Erythroxylon coca Lmk.), à activités pharmacologiques anesthésiques locales et sympathomimétiques indirectes, classé en outre parmi les stupéfiants.
3. C’est un inhibiteur des transporteurs membranaires assurant la recapture neuronale de la noradrénaline, de la dopamine et de la sérotonine.
4. Anesthésique de surface à effets vasoconstricteurs, le chlorhydrate de cocaïne fut longtemps utilisé spécialement en otorhinolaryngologie (mélange de Bonain).
5. La cocaïne est largement utilisée par les toxicomanes soit sous forme de chlorhydrate qui est aspiré par voie nasale, à partir d’une “ligne” ou d’un” rail” disposés sur une surface plane. L’alcaloïde peut être coupé par addition d’anesthésiques locaux (lidocaïne, procaïne en particulier), de caféine, d’autres alcaloïdes (strychnine, atropine…). L’effet commence après deux à trois minutes pour se maintenir trois heures. Le chlorhydrate de cocaïne est aussi injecté par voie veineuse, associé éventuellement à l’héroïne (speed ball) et à des amphétamines. Très rapidement apparus, les effets se maintiennent plusieurs heures.
6. De son côté, la base (crack) peut être introduite dans des cigarettes. C’est un mélange de produits alcalinisants (carbonate de sodium et d’ammonium) qui contribue à maintenir la cocaïne à l’état de base; il se présente sous l’aspect d’une masse compacte, d’un caillou. La biodisponibilité de ces deux produits n’est pas la même, le crack exerçant des effets beaucoup plus abrupt : les effets surviennent en moins de dix secondes pour durer jusqu’à une heure.
7. Les manifestations toxiques sont liées à la stimulation adrénergique : vasoconstriction intense, accidents vasculaires cérébraux possibles, tachycardie et troubles du rythme, céphalées et convulsions, délire paranoïaque, bronchospasme… Coma et collapsus peuvent survenir.
8. Un trafic international intense sévit depuis les pays producteurs d’Amérique du Sud, en particulier la Colombie. La consommation en France est actuellement en hausse.
9. Les termes blanche (qui tire son origine de l’apparence blanche et floconneuse de la poudre de cocaïne), girl (qui s’oppose à boy, lequel est utilisé pour désigner l’héroïne), bernies, bernice, Charley, coco, coke, dust, flake, happy dust, lady, neige, snuff, stardust et snow, de même que l’abréviation C, sont des appellations plus familières.
S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C2721 (consulté le 23.06.2020). 2 à 8. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=cocaine (consulté le 23.06.2020). 9. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8871323 (consulté le 23.06.2020).
SYN :
S :
RC : addiction, alcaloïde, amphétamine, drogue, fentanyl, LSD, méthylènedioxyméthamphétamine, stupéfiant.