CG : nf
S : OMS – http://www.who.int/elena/nutrient/fr/ (consulté le 6.11.2016) ; INSERM – http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/190/?sequence=9 (consulté le 6.11.2016).
N : 1. 1913 (Les Nouveaux Remèdes, t. 30, p. 479) ; 1935 p. métaph. (Arts et litt., loc. cit.). Empr. au terme vitamine proposé en anglais en 1912 par le biochimiste américain d’origine polonaise Casimir Funk (1884-1967) (Jrnl State Med. XX, 342 ds NED Suppl.), formé du lat. vita « vie » et de amine, C. Funk croyant pouvoir classer ce type de substance parmi les amines*. Le terme anglais fut ensuite corr. en vitamin pour qu’il soit plus conforme à la nomencl. chim. dans cette lang. (1920, ibid.).
Casimir Funk appela sa découverte « vitamine », mot créé de la contraction latine ‘’amine vitale’’ ou ‘’vital-amine’’ : vita « la vie » et amine, terme de chimie correspondant à des produits azotés. Il souligna par là que les composés organiques aminés se révèlent, même à l’état de traces, indispensable à la vie. La première des substances dont la structure moléculaire sera déterminée en 1936, fut appelée vitamine B1. Le chercheur isola également le premier, l’acide nicotinique (vitamine B3). En tout, le chimiste découvrit 13 vitamines fondamentales, réparties en 2 groupes. Les premières, liposolubles, au nombre de 4, sont les vitamines A, D, E et K ; stockées dans les graisses de l’organisme, il n’est pas nécessaire de les consommer tous les jours. Les secondes, hydrosolubles, au nombre de 9, sont les 8 vitamines du complexe B (la thiamine (B1), la riboflavine (B2), la niacine (B3), la pyridoxine (B6), l’acide folique (B9), la cyanocobalamine (B12), l’acide pantothénique et la biotine) et la vitamine C ; ne pouvant pas être stockées, elles doivent être consommées régulièrement.
2. Substance biologique indispensable à la croissance et au fonctionnement des organes, apportée en petite quantité par l’alimentation, que l’organisme n’est pas capable de synthétiser et dont la carence entraîne des troubles caractéristiques pour une espèce donnée (avitaminoses).
3. Toutes les vitamines ne sont pas d’origine strictement exogène. Tel est le cas du nicotinamide qui provient en partie de la dégradation du tryptophane sous l’action de la flore intestinale, ou de certaines vitamines synthétisables à partir de précurseurs (provitamines), p. ex. la vitamine A 1 synthétisée à partir du carotène. D’autres vitamines sont apportées à l’organisme par les bactéries intestinales. Le besoin de telle ou telle vitamine dépend de l’espèce, si bien que certaines vitamines (p. ex. B T ) ne sont pas indispensables à l’Homme. Le concept de vitamine est actuellement difficile à délimiter d’une façon rigoureuse à cause de la grande diversité de leurs actions. En effet, certaines vitamines participent à l’élaboration d’hormones et d’enzymes, soit en favorisant leur production, soit en entrant directement dans leur composition chimique.
4. La distinction entre vitamines liposolubles et vitamines hydrosolubles reste valable pour les vitamines d’origine alimentaire, pour lesquelles les besoins quotidiens sont bien connus. La classe des vitamines liposolubles comprend : la vitamine A (antixérophtalmique), la vitamine D (antirachitique), la vitamine E (de reproduction) et la vitamine K (antihémorragique). Le rôle biochimique de la vitamine D la rapproche plutôt d’un précurseur d’hormone, puisqu’elle favorise l’absorption intestinale du calcium. La classe des vitamines hydrosolubles comprend : les vitamines B 1 (thiamine), B 2 (riboflavine), B 6 (pyridoxine), et PP (nicotinamide) ; les facteurs foliques ; la vitamine B 12, la biotine, l’acide pantothénique et la vitamine C (acide ascorbique).
5. Pour la plupart de ces vitamines le mode d’action est connu: ce sont des coenzymes ou des précurseurs de coenzymes intervenant au cours des réactions du métabolisme intermédiaire dans les déshydrogénations, les transferts de radicaux, etc. En plus des rôles précis indiqués, il existe des synergies et des antagonismes qui interviennent aussi dans les mécanismes d’action des diverses vitamines et qui compliquent les estimations quantitatives du besoin alimentaire en vitamines.
6. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le livre La Bible des vitamines (2004) de Dominique Rueff.
S : 1. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/etymologie/vitamine (consulté le 6.11.2016) ; https://dr-rueff.com/1176-casimir-funk-la-revolution-des-vitamines.html (consulté le 6.11.2016). 2 à 5. DAM – https://lc.cx/oerG (consulté le 6.11.2016). 6. https://www.amazon.fr/Bible-vitamines-suppl%C3%A9ments-nutritionnels-prendre/dp/2226155457 (consulté le 6.11.2016).
SYN :
S :
RC : acide aminé, acide folique, macronutriment, micronutriment, nutriment.