CG : nm
S : Histmonde – http://www.histoiredumonde.net/Corsaire.html (consulté le 22.02.2014) ; piratcors – http://www.pirates-corsaires.com/definitions.htm (consulté le 22.02.2014).
N : 1. XVe siècle. Emprunté de l’italien corsaro, dérivé du latin cursus, « cours ».
2. MARINE. Bâtiment qui, en temps de guerre, était armé en course par des particuliers en vertu d’une commission du gouvernement. En apposition. Un bateau corsaire. Le capitaine d’un navire corsaire recevait de son gouvernement une lettre de marque l’autorisant à mener la guerre de course. Par méton. Le capitaine commandant un tel bâtiment. Les corsaires malouins. Surcouf compte parmi les plus célèbres corsaires. Le corsaire ramenait au port un galion chargé d’or. En apposition. Un capitaine corsaire. Au pluriel. L’ensemble de l’équipage d’un tel bâtiment. Les corsaires prirent le navire à l’abordage. Le butin, les prises des corsaires.
3. Appellation de personne : nm, nf. Particulier travaillant à son compte (d’où le sens de son nom en anglais), mais, reconnu par le droit des gens, il fait partie de la force armée du pays dont il bat pavillon.
4. Se dit du personnel de l’équipage d’un bâtiment armé en course : un corsaire, capitaine-corsaire, etc.
5. La course résulte, en effet, d’un contrat entre un armateur et un gouvernement (en général celui de son pays, mais pas nécessairement). Dans cette association, chacun poursuit ses objectifs propres. Pour le gouvernement qui délivre les « lettres de marque » ou la « commission en guerre », il importe avant tout de nuire à l’ennemi : un bateau coulé est un succès. Pour le corsaire, au contraire, il s’agit de faire une opération économique comportant des profits : un bateau coulé est un échec, c’est un bateau qu’on n’a pas pris et qu’on ne prendra jamais. La course est donc un compromis entre les intérêts privés et les intérêts de l’État; c’est pour ce dernier, un moyen de se débarrasser des frais de guerre sur mer en abandonnant à des particuliers la majeure partie de ses profits éventuels; pour le corsaire et ses armateurs; c’est une façon de continuer une entreprise maritime quand la guerre arrête le commerce, activité essentielle. Il en résulte deux caractères distinctifs de la course : primo, il ne peut y avoir de course qu’en temps de guerre, d’où il faut conclure que la course n’est pas une activité permanente mais occasionnelle; secundo, la course est dirigée uniquement contre l’ennemi, d’où l’élaboration d’un droit des neutres, pièce essentiellement du droit des gens. Qui contrevient à ces deux principes est un pirate. Mais cette distinction juridique progressivement établie au cours des temps n’est valable que pour des époques relativement récentes, disons à partir du XVIIe siècle, et pour les régions relevant du droit international européen. C’est dire que de vastes secteurs de l’humanité l’ont totalement ignorée.
6. Interrelation culturelle :
- Réalité : Nous pouvons mentionner René Duguay-Trouin (1673-1736) et Robert Surcouf (1773-1827), corsaires français nés à Saint-Malo.
- Fiction : Nous pouvons également citer Alice et le corsaire de Caroline Quine (Nancy Drew Mystery Stories – The Secret of the Wooden Lady by Carolyn Keene, 1950), mais n’espérez pas trouver de corsaire dans ce livre, seulement une allusion à des corsaires qui, au XIXe siècle, se seraient emparés du navire La Belle-Écossaise (The Wooden Lady).
S : 1 et 2. DAF – https://urlz.fr/8QQt (consulté le 7.02.2019). 3 à 5. GDT – https://urlz.fr/8QQw (consulté le 7.02.2019). 6. http://www.infobretagne.com/duguay-trouin.htm ; http://www.infobretagne.com/surcouf.htm (consulté le 2.04.2015).
SYN :
S :
RC : boucanier, flibustier, lettre de course, pirate, pirate de l’air, pirate informatique, piratage, piraterie.