asilé, -ée
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CG : nm, nf

S : CAIRN – https://urlz.fr/88Pd (consulté le 11.02.2017) ; HeinOnline – https://urlz.fr/88PL (consulté le 11.02.2017).

N : 1. Participe passé masculin singulier de asiler, de asile (XIVe siècle ; emprunté du latin asylum, du grec asulon, « lieu sacré, inviolable » ; lieu rendu inviolable par son caractère sacré).
Asilé, subst. masc., néol. d’aut. Personne recueillie dans un établissement charitable, un asile : « Des asilés de tous les hospices, envoyés par une communauté ! ».
2. Personne qui, demandant l’asile, est, avant d’avoir obtenu le statut de réfugié, prise en charge par l’État qui l’accueille.
3. L’individu auquel l’asile a été accordé devient un asilé. Ce terme est à vrai dire le seul qui possède un sens et un contenu juridiques, étant donné que c’est l’octroi de l’asile qui établie un lien juridique entre la personne qui en bénéficie et celui qui l’accorde. Dans le sens du Droit international l’asilé est une personne qui bénéficie d’une des espèces de l’asile international. Le terme asilé n’est cependant pas d’usage courant et il y a peu de chances qu’il soit généralement accepté. Dans la langue courante le terme employé pour décrire la situation de l’asilé est celui de réfugié.
4. La terminologie est assez variable. Dans les pays de langue espagnole le terme asilé semble être utilisé plus fréquemment pour décrire la personne qui a trouvé asile dans une mission diplomatique. Cependant la Convention de Caracas (1954) sur l’asile territorial parle « d’exilés, asilés et réfugiés politiques » sans spécifier la différence entre ces catégories. En France, dans la langue officielle, le qualificatif asilé semble être réservé aux personnes qui ont obtenu l’asile sur le territoire de la France par une décision du gouvernement.
5. Un demandeur d’asile est un étranger inscrit dans une procédure visant à obtenir la reconnaissance du statut de réfugié ou de protection subsidiaire.
Un réfugié ou un bénéficiaire de la protection subsidiaire est un étranger qui a obtenu une réponse favorable à sa demande d’asile et qui de ce fait est autorisé à séjourner en France.
Les demandeurs d’asile et les réfugiés ne sont ni des sans-papiers, ni des migrants économiques.
6. Termes utilisés dans certains contextes :

  • demandeur/demanderesse d’asile ;
  • aspirant/aspirante réfugié/réfugiée.

Le terme demandeur d’asile, qui est en usage en France, correspond à une réalité différente. En effet, dans le contexte français, quelqu’un peut perdre son droit d’asile et être rapatrié si, par exemple, prend fin le conflit qui l’a poussé à fuir son pays d’origine. Au Canada, celui qui obtient le statut de réfugié a accès au statut de résident permanent. D’ailleurs, dans la loi canadienne, on ne trouve pas la notion d’asile politique à proprement parler.

S : 1. Wiktionnaire – https://urlz.fr/88P3 (consulté le 11.02.2017) ; DAF (consulté le 11.02.2017) : CNRTL – http://www.cnrtl.fr/definition/asile (consulté le 11.02.2017). 2. Larousse.fr – https://lc.cx/JYdH (consulté le 11.02.2017). 3 et 4. TERMIUM PLUS – https://lc.cx/JYdE (consulté le 11.02.2017). 5. FTA – https://urlz.fr/88P7 (consulté le 11.02.2017). 6. GDT – https://lc.cx/JYdD (consulté le 11.02.2017).

SYN : revendicateur/revendicatrice du statut de réfugié, demandeur/demanderesse du statut de réfugié.

S : GDT – https://lc.cx/JYdD (consulté le 11.02.2017)

RC : apatride, asile, déplacé, -ée, demandeur d’asile, déporté, -ée, émigrant, -ante, exilé, -ée, expatrié, -ée, extradé, -ée, immigration, personnes déplacées internes, rapatrié, -ée, réfugié, -ée.