alcaloïde
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CG : nm

S : INSERM – http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/149/?sequence=8 (consulté le 15.07.2020) ; ABCCHIMORG – https://tice.ac-montpellier.fr/ABCDORGA/Famille2/ALCALOIDES.htm (consulté le 15.07.2020).

N : 1. XIXe siècle. Dérivé d’alcali.
CHIMIE. Substance organique, le plus souvent d’origine végétale, possédant, même à très faibles doses, des propriétés physiologiques intenses, et que l’on peut obtenir aujourd’hui par synthèse. L’atropine, la caféine, la morphine, la strychnine sont des alcaloïdes.
Usage habituel au pluriel : alcaloïdes.
2. Substance organique d’origine végétale, à propriétés plus ou moins basiques, de structure souvent complexe, contenant au moins un atome d’azote engagé dans un cycle de la molécule, peu soluble dans l’eau, facilement soluble dans l’alcool et donnant des colorations spécifiques avec certains réactifs.
Ils exercent en général de puissantes actions pharmacologiques ex. morphine, quinine, atropine, vinblastine, strychnine, pilocarpine, cocaïne, scopolamine, etc.
3. alcaloïdes (nmpl) : Corps organiques azotés à caractère très alcalin tirés généralement des dicotylédones et qui ont une action physiologique sur l’humain et les animaux.
4. Les alcaloïdes jouent toujours un rôle important, comme principes actifs des médicaments, malgré l’essor des produits de synthèse. Ils sont utilisés soit tels quels, soit sous forme de dérivés plus actifs, mieux tolérés par l’organisme, ou manifestant des effets différents. Ils ont souvent servi de modèle pour imaginer de nouvelles molécules de synthèse. La morphine reste le produit de référence des analgésiques (médicaments de la douleur). Son dérivé, la codéine (méthylmorphine), est un analgésique mais surtout un calmant de la toux. À la morphine se rattachent également des alcaloïdes hémisynthétiques comme la naloxone, utilisée dans le traitement des toxicomanies. La cocaïne des feuilles de coca, chef de file des anesthésiques locaux, est maintenant peu utilisée, mais son emploi illicite comme stupéfiant est très préoccupant. L’atropine, principe actif de la belladone et des daturas, a servi de modèle à une série de médicaments destinés au traitement des spasmes viscéraux.
5. Le groupe des alcaloïdes de l’ergot de seigle conserve une place privilégiée avec l’ergotamine, dépresseur du système nerveux sympathique (sympatholytique), son dérivé dihydrogéné, vasodilatateur cérébral indiqué dans le traitement des migraines, et la bromocriptine, inhibiteur de la lactation, également prescrite dans certains types de stérilité. Des dérivés plus simples, comme le L.S.D. (diéthylamide de l’acide lysergique), sont hallucinogènes et inutilisables en thérapeutique.
6. Les alcaloïdes indoliques fournissent des médicaments importants : la réserpine, isolée d’une plante indienne sédative Rauvolfia serpentina, qui a inauguré avec la chlorpromazine les neuroleptiques, médicaments spécifiques des psychoses aiguës avec agitation, et apporté une révolution en thérapeutique psychiatrique ; l’ésérine, tête de série d’un groupe important d’insecticides, etc.

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A1099 (consulté le 15.07.2020). 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=alcaloide (consulté le 15.07.2020). 3. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8389340 (consulté le 15.07.2020). 4 à 6. EU – https://www.universalis.fr/encyclopedie/alcaloides/15-interet-therapeutique/ (consulté le 15.07.2020).

SYN :
S :

RC : caféine, cocaïne. morphine, nicotine, opium, quinine