CG : nf
S : INSERM – http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/douleur (consulté le 20.09.2015) ; http://www.sante.gouv.fr/la-douleur.html (consulté le 20.09.2015).
N : 1. XIe siècle. Du latin dolor, -oris, « douleur, souffrance physique ou morale », dérivé de dolere.
- Sensation physique anormale et pénible ressentie dans une partie du corps, provoquée par le mauvais fonctionnement d’un organe ou par une agression extérieure.
Expr. Un lit de douleur, celui où gît un malade, un blessé.
MÉD. Douleur exquise, douleur vive et très localisée, généralement provoquée par la pression. Douleur erratique, douleur qui change souvent de place. Douleur pongitive, semblable à celle que provoquerait une pointe. Douleur térébrante, semblable à celle que provoquerait un corps aigu introduit dans la partie malade. Seuil de douleur, intensité d’un son au-delà de laquelle son audition est insupportable.
Au pluriel. En parlant des souffrances de l’accouchement. Être dans les douleurs. Les premières, les grandes douleurs. En parlant des affections rhumatismales. L’humidité a réveillé ses douleurs. Être perclus de douleurs.
- Sentiment pénible, détruisant la quiétude de l’âme, provoqué par une peine morale. Douleur poignante, mortelle. Douleur muette. Être accablé, écrasé de douleur. Être abîmé, plongé, noyé dans la douleur. Être assommé par la douleur.
2. Sensation pénible perçue par des récepteurs périphériques non spécifiques et transmise à la moelle par de petites fibres nerveuses avec ou sans myéline (fibres Ad ou C).
3. Dans le fourmillement (myrmalgie), l’élément douloureux reste liminaire.
On distingue trois types spécifiques différents de douleur (cutanée, par exemple 🙂 piqûre (centalgie), compression ou pincement (crousalgie), brûlure ou irritation chimique (thermalgie) (ou causalgie).
L’élancement est une douleur brusque et brève, la cuisson, une irritation durable, intermédiaire entre le prurit et la brûlure.
4. algie : Employé comme « suffixe » ce mot implique l’idée d’une douleur sans lésion évidente.
5. Cooccurrences :
– Douleur physique :
- Substantif + adjectif : accablante, affreuse, (sur)aiguë, artificielle, atroce, brève, brusque, brutale, cinglante, cuisante, diffuse, effroyable, extrême, feinte, forte, foudroyante, fulgurante, grande, horrible, immense, incomparable, inouïe, insistante, insoutenable, intermittente, interne, irradiante, lancinante, localisée, passagère, pénétrante, permanente, persistante, poignante, profonde, rayonnante, soudaine, sourde, sournoise, subite, (in)supportable, tenace, terrible, (in)tolérable, tranchante, violente, vive.
- Verbe + substantif : adoucir, aggraver, apaiser, altérer, atténuer, augmenter, (r)aviver, calmer, causer, diminuer, éprouver, exacerber, exaspérer, faire cesser/disparaître, irriter, ôter, provoquer, raviver, ressentir, réveiller, sentir, simuler, soulager, (ne pas) supporter, supprimer, tolérer, vaincre une/la douleur ; être en proie à des douleurs; se ressentir d’une douleur ; être secoué par une douleur ; être résistant/(in)sensible, se laisser aller, succomber à la douleur ; être terrassé par la douleur ; crier, devenir fou, être anéanti/hébété/ivre/livide/perclus/pétrifié, gémir, grimacer, grogner, hurler, languir, pâlir, pleurer, se rouler, se tordre, s’évanouir, tressaillir de douleur. Une douleur (ré)apparaît, disparaît, envahit, rayonne, s’atténue, se calme, se fait sentir, se réveille, s’exacerbe.
– Douleur morale :
- Substantif + adjectif : affreuse, amère, ancienne, assoupie, atroce, (difficilement) cicatrisable, contenue, cruelle, cuisante, déchirante, extrême, folle, grande, horrible, immense, incommensurable, inconsolable, indicible, infinie, inguérissable, insondable, intolérable, lancinante, muette, poignante, silencieuse, sincère, solitaire, suprême, véridique.
- Verbe + substantif : assoupir, confier, consoler, dissiper, dompter, épancher, éprouver, (ne pas) exprimer, faire taire, laisser éclater, manifester, montrer, raviver, ressentir, réveiller, taire, témoigner, traîner une/de la/sa douleur ; connaître, cultiver la douleur ; partager les douleurs de quelqu’un ; donner libre cours, s’abandonner, se laisser aller, se livrer à la/sa douleur ; se cuirasser, se raidir contre la douleur ; être abîmé/perdu/plongé, plonger quelqu’un, s’abîmer, se complaire, s’effondrer dans la/sa douleur ; être assommé/écrasé/envahi/épuisé /submergé/tenaillé par la douleur ; être accablé/comblé/effondré/éperdu, languir, se mourir de douleur. Une douleur s’émousse, se réveille, s’estompe.
6. Interrelation culturelle : Nous pouvons citer, entre autres, Histoire de la douleur : de l’Antiquité à nos jours – Dr Fabrice Lorin.
S : 1. DAF (consulté le 20.09.2015). 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=douleur (consulté le 20.09.2015). 3 et 4. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8875107 (consulté le 20.09.2015). 5. DC – http://goo.gl/YGvb3o (consulté le 9.12.2015). 6. http://www.psychiatriemed.com/textes/41-dr-fabrice-lorin/76-histoire-de-la-douleur-de-lantiquite-a-nos-jours-dr-fabrice-lorin.html (consulté le 2.05.2016).
SYN : algie (contexte)
S : GDT (consulté le 20.09.2015)
RC : algophobie, analgésique, endorphine, malade, maladie, morphine, souffrance humaine, tranchées utérines.