phobie
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S : INSERM – http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/165/expcol_2002_troubles_14ch.pdf?sequence=22&isAllowed=y (consulté le 28.11.2020) ; HAS – https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/guide_medecin_troubles_anxieux.pdf (consulté le 28.11.2020).

N : 1. XVIIIe siècle. Substantivation du suffixe ‑phobie, tiré du grec phobos, « crainte ».
PSYCHOPATHOLOGIE. Réaction irraisonnée d’angoisse et de répulsion, suscitée de façon persistante et injustifiée par un être vivant, un objet ou une situation.
– I. M. Marks et M. G. Gelder, psychiatres britanniques (1966).
2. Crainte angoissante, incoercible bien que vécue comme irrationnelle par le patient, déclenchée par un objet ou une situation sans caractère objectivement dangereux et disparaissant .en leur absence ; elle peut s’accompagner de conduites d’évitement ou de réassurance.
3. Parmi ces troubles, en majorité féminins, on distingue actuellement :
 – l’agoraphobie, avec peur des espaces découverts, mais aussi des foules, de voyager seul, etc.
– les phobies sociales ou de situation, surtout la peur de l’opinion, et aussi de parler, manger, vomir en public, de se mettre à rougir (éreutophobie), etc.
– les phobies spécifiques, dites aussi simples ou isolées, limitées à un stimulus donné, concernant certains animaux, les endroits élevés, les orages, l’obscurité, les armes, le sang, les espaces clos (claustrophobie), etc.
4. Les phobies proprement dites seront différenciées surtout, et parfois de manière ambigüe, des obsessions-compulsions, des phobies d’impulsion (si celles-ci apparaissent en dehors d’une situation anxiogène), de la nosophobie et de la dysmorphophobie. Le nom ou le suffixe « phobie » dépasse, en effet, la névrose phobique.
Dans une perspective psychodynamique, les phobies sont liées schématiquement à un déplacement et à une fixation de l’angoisse sur un « alibi » symbolique.
5. On reconnaît généralement trois types de phobies : les phobies spécifiques, où l’angoisse est déclenchée par un seul élément; le trouble d’anxiété sociale (ou phobie sociale), caractérisé notamment par l’angoisse d’interagir avec les autres; et, finalement, l’agoraphobie, soit la peur de se retrouver dans un endroit où il peut être difficile de trouver une sortie ou d’obtenir de l’aide rapidement en cas de besoin.
6. Le fait d’affronter l’objet de sa peur, ou de prévoir le faire, peut parfois déclencher des attaques de panique ou créer un extrême inconfort chez la personne phobique. Bien qu’elle soit consciente que cet objet ne représente pas de réel danger, elle a tendance à adopter des stratégies d’évitement pour ne pas avoir à y faire face (par exemple, se laisser tomber malade plutôt que de subir une injection, éviter certains lieux pour ne pas croiser un animal redouté).

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9P2013 (consulté le 28.11.2020). 2 à 4. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=phobie (consulté le 28.11.2020). 5 et 6. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8416414 (consulté le 28.11.2020).

SYN :

S :

RC : acrophobie, agoraphobie, algophobie, anxiété, arachnophobie, bélénophobie, blennophobie, claustrophobie, coulrophobie, émétophobie, érythrophobie, gérontophobie, hématophobie, homophobie, hydrophobie, nomophobie, pauvrophobie, xénophobie.