nomophobie
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S : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120410.OBS5801/la-nomophobie-jamais-sans-mon-portable.html (consulté le 16.01.2016) ; http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/20864-nomophobie-definition (consulté le 16.01.2016).

N : 1. Le terme de nomophobie a été composé à partir de l’expression no mobile phone phoby. Ce mot est apparu en 2008 lors de la publication d’une étude britannique montrant que, sur un échantillon de 1.000 utilisateurs de portables, plus de 50 % étaient très angoissés à l’idée d’être séparés de leur appareil. Cette proportion était plus élevée chez les jeunes adultes.
2. La nomophobie décrit la peur d’être privé de son téléphone portable ou smartphone. En 2015, des chercheurs de l’université d’État de l’Iowa ont établi un questionnaire permettant de mesurer cette « dépendance ». Parmi les signes de la nomophobie se trouve la peur d’être déconnecté de ses proches, des réseaux sociaux, de ne pas pouvoir lire ses emails, etc. Il ne s’agirait pas d’une véritable phobie mais plutôt d’un état d’angoisse, d’anxiété. Ce phénomène est lié à l’importance qu’a prise le smartphone dans la vie de tous les jours.
3. Une étude menée en 2013 montre que 42 % des Français se déclarent dépendants de leur téléphone portable. Alors que chez les adolescents la dépendance monte jusqu’à 78 %.
4. Un sondage réalisé par la société Mingle auprès de 1500 utilisateurs, montre que 22 % des Français jugent « impossible » de passer plus d’une journée sans leur portable. Et ils sont 34 % chez les 15-19 ans. La nomophobie devient la nouvelle névrose du 21e siècle.
5. L’OMS procédera d’ici à 2016 à une évaluation formelle du risque pour tous les effets sur la santé dus à une exposition à des champs de radiofréquence des téléphones portables.
6. Le Grand Dictionnaire Terminologique de l’Office québécois (Canada) propose le terme mobidépendance : État de manque provoqué chez une personne par l’absence de son téléphone mobile.
La mobidépendance se manifeste notamment lorsque le téléphone est perdu, à court de crédit ou de piles, ou que le réseau fait défaut.
7. Le terme mobidépendance est un mot-valise formé sur le modèle de mobinaute, de l’adjectif mobile et du substantif dépendance.
8. L’emploi de nomophobie, emprunt hybride à l’anglais, est déconseillé. Le préfixe nomo-, qui est une contraction de l’anglais no mobile, s’intègre mal au système du français au point de vue morphosémantique.

S : 1 et 2. http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dico/d/vie-nomophobie-15110/ (consulté le 16.01.2016). 3. http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/27/1570967-tous-accros-au-portable-78-des-ados-dependants-de-leur-telephone.html (consulté le 16.01.2016). 4. http://www.marieclaire.fr/,nomophobie-telephone-portable,20258,529695.asp (consulté le 16.01.2016). 5. OMS – http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs193/fr/ (consulté le 16.01.2016). 6 à 8. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26520686 (consulté le 16.01.2016).

SYN : mobidépendance

S : GDT (consulté le 16.01.2016) ; TERMIUM PLUS (consulté le 16.01.2016) ; http://www.lhebdojournal.com (consulté le 16.01.2016).

RC : cyberaddiction, phobie.