chorée
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S : VM – http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/choree (consulté le 3.01.2016) ; FIGAROsanté – http://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/choree/quest-ce-que-cest (consulté le 3.01.2016).

N : 1. XVIe siècle. Emprunté du latin chorea, « danse en groupe, en chœur », du grec khoreia.
État pathologique qui détermine des mouvements involontaires, brusques, brefs et irréguliers. La danse de Saint-Guy est le nom populaire d’une variété de chorée.
Une légende dit que Vitus (équivalent latin de Guy), né en Sicile, fut martyrisé d’abord à 12 ans dans son pays par son gouverneur, Valérien, parce qu’il refusait d’adorer les idoles.
2. Mouvement anormal le plus souvent généralisé, explosif, imprévisible, illogique, arythmique, intéressant aussi bien la partie proximale ou distale des membres, le tronc, les muscles du cou et de la face.
3. Accentué par les émotions, l’attention, une activité motrice soutenue, atténué dans l’isolement, il disparaît avec le sommeil.
4. Il peut s’agir de : haussements d’épaule, flexion ou extension d’un ou de plusieurs doigts, perturbations de la marche, avec allure dansante qui a donné son nom au syndrome, chutes par dérobement des membres inférieurs ou, dans les cas extrêmes, par secousses brusques, et aussi grimaces, atteinte de la phonation et de la déglutition.
5. S’y associe une hypotonie constante, avec diminution de la force de préhension et fatigabilité, qui peut simuler une paralysie. Le mouvement volontaire est altéré : retard au départ de l’action, notamment.
6. Les cas d’intensité modérée sont recherchés sur le sujet au repos complet puis debout, pieds joints, bras tendus, doigts écartés, yeux fermés, langue tirée: le maintien immobile est alors impossible.
7. L’aspect le plus complet du mouvement choréique est observé dans les chorées dégénératives, avec leurs lésions prédominantes du striatum et du noyau caudé.
8. Les mouvements choréiques sont plus brusques que ceux de l’athétose; ils prédominent aux extrémités, au visage et au cou.
On distingue la chorée aiguë, d’origine en général infectieuse, et la chorée chronique, témoignant de lésions cérébrales dégénératives.
9. Interrelation culturelle : « C’est une femme, Frau Toffea, qui a ouvert le bal de cette mort dansante, le 14 juillet 1518 à Strasbourg. Les épidémiologistes d’aujourd’hui la nommeraient « patient zéro », soit le premier individu infecté lors d’une épidémie. Le destin de cette femme a été retracé par Paracelse (1493-1541), médecin et alchimiste suisse, connu comme l’un des fondateurs de la toxicologie. Fasciné par cet épisode collectif, il est venu sur les lieux, en 1526, pour enquêter.
Grave erreur de santé publique ! En exhibant ainsi les danseurs, les autorités ne font que favoriser la contagion. Face à l’échec, le conseil fait volte-face fin juillet : les estrades sont démontées, les orchestres interdits. Mais le phénomène ne prendra fin que quelques semaines plus tard, quand les danseurs seront convoyés à Saverne, à une journée de Strasbourg, pour y assister à une cérémonie en l’honneur de saint Guy, protecteur des malades de chorée (mouvements anormaux) ».

S : 1. DAF (consulté le 3.01.2016) ; DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=chor%C3%A9e (consulté le 3.01.2016). 2 à 7. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=chor%C3%A9e (consulté le 3.01.2016). 8. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8448713 (consulté le 3.01.2016). 9. http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/07/28/lorsqu-en-1518-les-strasbourgeois-se-mirent-a-danser-jour-et-nuit_4463566_1650684.html (consulté le 8.06.2016).

SYN : danse de Saint-Guy (obs.)

S : DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=chor%C3%A9e (consulté le 3.01.2016)

RC : athétose, chorée de Huntington, maladie de Parkinson, syndrome des jambes sans repos.