maladie de Parkinson
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CG : nf

S : INSERM – http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/maladie-de-parkinson (consulté le 14.12.2013) ; OMS – https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/parkinson-disease (consulté le 18.08.2024).

N : 1. – maladie (nf) : XIIe siècle. Dérivé de malade (Xe siècle, malabde. Emprunté du latin male habitus, « qui est en mauvais état, malade »). Étym. lat. male habitus : en mauvais état.

  • Altération des fonctions physiques ou mentales d’une personne. Être frappé par la maladie, atteint de maladie. Les souffrances de la maladie. Relever de maladie. Assurance contre la maladie ou, elliptiquement et fam., assurance maladie. Congé de maladie, de longue maladie. Feuille de maladie.
  • Atteinte d’un ou de plusieurs organes, de leurs fonctions, qui se traduit par divers signes et symptômes. Maladie de Charcot, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, du nom du médecin qui l’a le premier décrite et caractérisée.

– de (prép) : IXe siècle. Du latin classique de, préposition qui marquait la séparation, l’éloignement, l’union, l’association, la partition, la conséquence, l’origine, et qui a servi, dès la période classique, dans la langue familière, à renforcer les formes d’ablatif, puis a concurrencé, en bas latin, le génitif partitif et de possession.

– Parkinson (np) : Anthroponyme, du nom de famille du médecin anglais James Parkinson.

  • Éponyme : maladie de Parkinson. James Parkinson, médecin anglais (1755-1824), qui a décrit cette maladie dégénerative.

2. Affection neurodégénérative liée à une perte neuronale affectant principalement les neurones dopaminergiques du mésencéphale, et essentiellement mais non exclusivement la pars compacta de la substantia nigra.

  • Bien que non pathognomoniques, des inclusions appelées corps de Lewy sont observées dans les neurones dopaminergiques restants et constituent un stigmate histopathologique de la maladie.
  • Plus fréquente chez l’homme que chez la femme, débutant en moyenne vers l’âge de 55 ans, son incidence initiale, de l’ordre de 1p.1000, atteint 1 % après 60 ans. L’étiologie est inconnue. Les cas familiaux sont peu fréquents (environ 10 %).
  • Dans les formes complètes, établies au fil des années, elle comporte classiquement une triade majeure: akinésie avec amimie et perte du balancement automatique des bras; hypertonie à type de rigidité plastique; tremblement de repos sous forme d’émiettement. En résultent principalement, et de façon variable: des modifications posturales avec attitude générale en flexion; une démarche caractéristique, à petits pas, les bras semblant collés au corps, parfois hâtive (dite festinante), le patient paraissant courir après son centre de gravité; des kinésies paradoxales. Sont associés des troubles végétatifs (problèmes génito-vésico-sphinctériens, constipation, sécheresse buccale fréquente), des douleurs et paresthésies diverses dans un contexte de contrariété, d’hyperémotivité, de fatigue, par raideur musculaire, déformations vertébrales et/ou attitudes vicieuses, ainsi que des difficultés croissantes à communiquer (troubles de la voix, gêne pour l’écriture avec micrographie).
  • Le rythme du malade se ralentit avec les années. Ses difficultés de relation s’accroissent. Contrôle émotionnel instable, insomnie, fatigabilité et amaigrissement sont habituels. Des troubles psychiques, notamment dépressifs, se développeraient dans près de la moitié des cas.
  • En une dizaine d’années environ, malgré l’amélioration apportée notamment par les substances dopaminergiques, à une période de « lune de miel » relative succèdent inexorablement la maladie installée avec sa gène et sa restriction d’activité, puis la période de déclin d’efficacité du traitement avec des mouvements anormaux induits par celui-ci, des troubles majeurs de la marche, des chutes, une existence grabataire et des complications de décubitus.

3. Maladie caractérisée par à une dégénérescence des neurones de la substance noire (région du tronc cérébral), due à un déficit en dopamine.

4. La maladie de Parkinson est principalement caractérisée par des symptômes moteurs tels que : tremblements des membres au repos, rigidité musculaire, akinésie ou bradykinésie, c’est-à-dire impossibilité ou ralentissement des mouvements. Outre ces symptômes moteurs apparaissent aussi, parfois, des atteintes intellectuelles, telles la détérioration de la mémoire et la difficulté à adapter son comportement au changement de situation.

5. La maladie de Parkinson a été décrite en 1817 par Sir James Parkinson sous le nom de paralysie agitante. Elle débute généralement après 50 ans, bien qu’on en ait décrit une forme juvénile. Anatomiquement, elle est caractérisée par une perte de neurones dopaminergiques avec dépigmentation de la substance noire, et par la présence de corps de Lewy dans les neurones.

6. La maladie de Parkinson fait partie des maladies neurologiques caractérisées par un syndrome parkinsonien (ou parkinsonisme), dont elle en est en fait la forme la plus fréquente. On réserve d’ailleurs le nom de maladie de Parkinson aux syndromes parkinsoniens idiopathiques.

12. Interrelation culturelle : Nous pouvons citer, entre autres, les livres La Maladie de Parkinson (2004) de Pierre Pollak, Dans l’enfer de la maladie de Parkinson (2010) de Gabriel Massard et Ma maladie de Parkinson La vie entre parenthèses… (2010) de Stéphane de Laine.

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9M0285, https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9D0138 (consulté le 18.08.2024) ; DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=Parkinson (consulté le 14.12.2013) ; VL – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/22723/banque-de-depannage-linguistique/le-vocabulaire/listes-thematiques/liste-deponymes (consulté le 18.08.2024) ; FCB. 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=Parkinson (consulté le 14.12.2013). 3 et 4. TERMIUM PLUS (consulté le 18.08.2024). 5 et 6. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17485090/maladie-de-parkinson (consulté le 18.08.2024). 7. OdileJacob – http://www.odilejacob.fr/catalogue/medecine/neurologie/maladie-de-parkinson_9782738112545.php (consulté le 9.02.2016) ; EJAédit – http://www.eja-editions.com/fiche-produit.php?id_produit=120 (consulté le 9.02.2016) ; Edilivre – http://www.edilivre.com/ma-maladie-de-parkinson.html#.VroMQ_E5Au0 (consulté le 9.02.2016).

SYN : MP, syndrome parkinsonien idiopathique, parkinson (langue courante), paralysie agitante (désuet).

S : GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17485090/maladie-de-parkinson (consulté le 18.08.2024)

RC : bipéridène, chorée, démence, dopamine, maladie de Fahr, ubiquitine.