traduction
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S : CAIRN – https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2010-1-page-55.htm (consulté le 18.01.2018) ; PH – http://www.portail-humanitaire.org/directory/listing/a4-traduction (consulté le 18.01.2018).

N : 1. Le mot traduction provient du verbe traduire, dont l’origine est le verbe latin traducere : « faire passer ». Le sens le plus courant est : « faire passer un texte d’une langue à une autre ». Dans d’autres langues telles que l’anglais (translate) et l’allemand (übersetzen), c’est à la notion de déplacement que renvoie l’étymologie. On trouve des emplois de ce sens premier dans la Bible de Wyclif ou encore avec la valeur dérivée de changement d’état dans les Canterbury Tales de Chaucer. Le verbe « traduire » apparaît pour la première fois en français en 1539, et le nom « traduction » en 1540. On remarquera que l’expression nominale est réservée exclusivement à l’acception la plus courante et peut exprimer soit l’activité de traduction, soit le produit fini.

2. Activité langagière consistant à rendre, à l’écrit, dans une langue donnée, un texte rédigé dans une autre langue.

3. La langue du texte original est appelée langue source et la langue du texte traduit est appelée langue cible.

4. Définitions de traduction :

  • « La traduction consiste à produire dans la langue d’arrivée l’équivalent naturel le plus proche du message de la langue de départ, d’abord quant à la signification puis quant au style. » (Mounin 1963 : 12).
  • « La traduction consiste à reproduire dans la langue receptrice le message de la langue source au moyen de l’équivalent le plus proche et le plus naturel, d`abord en ce qui concerne le sens, ensuite en ce qui concerne le style. » (Taber et Nida 1971 : 11).
  • « Traduire c’est énoncer dans une autre langue (ou langue cible) ce qui a été énoncé dans une langue source, en conservant les équivalences sémantiques et stylistiques. » (Dictionnaire de Linguistique de Jean Dubois et al., 1973).
  • « Une activité humaine universelle rendue nécessaire à toutes les époques et dans toutes les parties du Globe » (Ladmiral 1979 : 28).
  • Une opération qui cherche à établir des équivalences entre deux textes exprimés en des langues différentes, ces équivalences étant toujours et nécessairement fonction de la nature des deux textes, de leur destination, des rapports existant entre la culture des deux peuples, leur climat moral, intellectuel, affectif, fonction de toutes les contingences propres à l’époque et au lieu de départ et d’arrivée » (Edmond Cary, Apud Sprová 1995 : 158).

La notion de « traduction » recouvre aujourd’hui une série plus large de conceptions.
Dans la préface de l’ouvrage An Introduction to Translation Studies (1999), Cay Dollerup affirme (cf. Dollerup et al. 1999 : 2) que la traduction se réfère à tout processus ou produit de ce processus, dans le cadre duquel tout materiél verbal, oral ou écrit, est transféré d’une langue dans une autre.

5. Tout au long de l’histoire, la réflexion sur la traduction a été centrée sur des oppositions binaires : langue source/langue cible ; texte original/texte traduit ; littéralisme/traduction libre ; traduction de la lettre/traduction de l’esprit. Ces polarités ne sont pas du même ordre. On constate cependant, dans les débats, des recouvrements. Quel que soit l’objet de la divergence, un phénomène reste central : l’orientation vers le texte source ou vers le texte traduit. La réflexion en termes d’oppositions n’est pas le seul fait de positions individuelles. Le courant privilégié a varié selon les époques et selon les contextes socioculturels.

6. Cooccurrences :

  • Substantif + adjectif : abominable, admirable (de fidélité, etc.), affinée, appropriée, approximative, bâclée, bonne, complète, concrète, condamnable, correcte, délicate, dépourvue d’élégance, douteuse, édulcorée, élégante, (in)exacte, excellente, fait de bric et de broc, fantaisiste, fautive, (in)fidèle, habile, hâtive, (pas, très, etc.) heureuse, inspirée, insupportable, irrégulière, laborieuse, libre, limitative, linéaire, littérale, lourde, maladroite, mauvaise, médiocre, (im)parfaite, pénible, piètre, plate, pleine de fautes/d’impropriétés/d’inexactitudes/d’oublis, poétique, (trop) rapide, remarquable, retouchée, réussie, rigoureuse, rugueuse, (in)satisfaisante, serrée, servile, surannée, timide, vicieuse, vivante.
  • Verbe + substantif : Améliorer, arranger, autoriser, donner, écrire, effectuer, entreprendre, établir, faire, fournir, mener à bien, préparer, réaliser, réviser, serrer, soigner une traduction ; lire dans la/en traduction ; s’occuper de traductions. Une traduction affadit le texte, pose de nombreux problèmes, rend (bien, mal) l’original, sent le mot à mot.

7. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner les films Lost in Translation (Traduction infidèle, en français du Québec) réalisé par Sofia Coppola en 2003 et Inglourious Basterds (2009) réalisé par Quentin Tarantino.

S : 1. EU – https://lc.cx/QfvJ (consulté le 18.01.2018). 2 et 3. GDT – https://lc.cx/Qfvi (consulté le 18.01.2018). 4. http://ler.letras.up.pt/uploads/ficheiros/9808.pdf (consulté le 18.01.2018). 5. EU – http://cort.as/-1n-C (consulté le 18.01.2018). 6. DC – https://lc.cx/QoYz (consulté le 10.02.2018). 7. https://itunes.apple.com/ca/movie/traduction-infid%C3%A8le-lost-in-translation/id1045232930?l=fr (consulté le 14.02.2018) ; ATAA – http://www.ataa.fr/blog/retour-sur-inglourious-basterds-2-le-doublage-de-la-premiere-scene/ (consulté le 14.02.2018).

SYN :
S :

RC : interprétation, interprète, localisation, terminologie, traducteur, -trice, traductique, traduction (2), traduction assistée par ordinateur, traduction automatique.