mutilation génitale féminine
507 Visualisations

CG : nf

S : UNICEF – http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/2013/10/10/mutilations-genitales-feminines-temoignages-de-femmes-blessees-20532 (consulté le 9.12.2013) ; AMM – http://www.wma.net/fr/30publications/10policies/c10/ (consulté le 9.12.2013) ; OMS – http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/ (consulté le 16.12.2014) ; UNICEF – http://www.unicef.org/french/infobycountry/niger_44262.html (consulté le 16.12.2014).

N : 1. mutilation (nf) : XIVe siècle. Emprunté du latin mutilatio, de même sens.
Retranchement, perte d’un membre ou de quelque autre partie du corps. Subir une mutilation. Mutilation volontaire, qu’un individu s’inflige à lui-même.
génitale (adj): génital, -ale (pl. Génitaux, -ales). XIVe siècle, au pluriel. Emprunté du latin genitalis, « qui engendre », dérivé du supin de genere, « engendrer ».
Qui se rapporte à la génération, à la reproduction sexuée chez l’homme et chez les animaux. Organes génitaux, parties génitales. Appareil génital.
féminine (adj): féminin, -ine. XIIe siècle, emprunté du latin femininus, de même sens. Qui est propre à la femme. Par méton. Le sexe féminin, les femmes.
2. La mutilation génitale féminine (MGF) désigne un certain nombre de pratiques consistant à enlever totalement ou partiellement les organes génitaux externes d’une fille.
3. L’expression « mutilation génitale féminine » (MGF) a été adoptée lors de la conférence régionale du comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants tenue au Burkina-Faso.
4. La MGF est pratiquée pour des raisons de plusieurs ordres :

  • Sexuel : contrôler ou réduire la sexualité féminine.
  • Sociologique : s’agissant, par exemple, d’initier les filles à devenir des femmes, d’assurer leur insertion sociale et de maintenir la cohésion sociale.
  • Hygiénique et esthétique : quand on considère les organes génitaux féminins comme sales et laids.
  • Sanitaire : en vertu de la conviction erronée selon laquelle cette pratique favorise la fécondité et la survie de l’enfant.
  • Religieux : dans la conviction erronée selon laquelle la MGF/E est un impératif religieux.

5. Les mutilations sexuelles féminines se classent en quatre catégories:

  • La clitoridectomie: ablation partielle ou totale du clitoris (petite partie sensible et érectile des organes génitaux féminins) et, plus rarement, seulement du prépuce (repli de peau qui entoure le clitoris).
  • Excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (qui entourent le vagin).
  • Infibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par la création d’une fermeture, réalisée en coupant et en repositionnant les lèvres intérieures, et parfois extérieures, avec ou sans ablation du clitoris.
  • Autres: toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.

6. Les mutilations sexuelles féminines ne présentent aucun avantage pour la santé et sont préjudiciables à bien des égards aux jeunes filles et aux femmes. Les complications immédiates peuvent être douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie (infection bactérienne), rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents.
7. Les mutilations sexuelles sont pour la plupart pratiquées sur des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans et à l’occasion sur des femmes adultes. Plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes sont victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 29 pays africains et du Moyen Orient où ces pratiques sont concentrées.
8. Il y aurait aujourd’hui en Afrique et au Yemen environ 70 millions de femmes ayant subi l’une ou l’autre des MGF/E.
9. La MGF/E cause des préjudices irréparables. Elle peut entraîner la mort, si la perte de sang est suffisamment importante pour causer un choc hémorragique; une commotion cérébrale entraînée par la douleur et le traumatisme; ou une septicémie foudroyante.

S : 1. DAF (consulté le 16.12.2014). 2. UNICEF – http://www.unicef.org/french/protection/index_genitalmutilation.html (consulté le 17.12.2014). 3. CODP – http://www.ohrc.on.ca/fr/politique-sur-la-mutilation-genitale-feminine/2-en-quoi-consiste-la-mutilation-génitale-féminine (consulté le 17.12.2014). 4. UNICEF – http://www.unicef.org/french/protection/index_genitalmutilation.html (consulté le 17.12.2014). 5, 6 et 7. OMS – http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/ (consulté le 17.12.2014). 8 et 9. UNICEF – http://www.unicef.org/french/protection/index_genitalmutilation.html (consulté le 19.11.2013)

SYN : 1. mutilation génitale des femmes, mutilation génitale des fillettes. 2. mutilation génitale des femmes, MGF, mutilation des organes génitaux de la femme, mutilation génitale féminine. 3. mutilation sexuelle féminine.

S : 1. GDT. 2. TERMIUMPLUS. 3. OMS – http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs241/fr/ (consulté le 16.12.2014); TERMIUMPLUS.

RC : castration