brouillard
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CG : nm

S : METEOFR – https://cutt.ly/ZwJb3z (consulté le 8.04.2019) ; ALERTMET – https://cutt.ly/kwJmfn (consulté le 8.04.2019).

N : 1. XVe siècle. Altération de brouillas, « brouillard », dérivé de brouiller, « rendre trouble ». Nuage formé de très fines gouttelettes d’eau en suspension au-dessus du sol, de la mer, d’une rivière, etc.
2. Suspension dans l’atmosphère de très petites gouttelettes d’eau, en général microscopiques, réduisant la visibilité à la surface terrestre à moins de 1 km.
3. Pour que le brouillard se forme, le taux d’humidité de l’air doit être suffisamment élevé pour permettre la condensation de la vapeur d’eau par un refroidissement ou par un apport supplémentaire en humidité. Le vent ne doit pas être trop fort, pour éviter la dispersion des gouttelettes d’eau, ni trop faible, ce qui empêche leur suspension dans l’air. La présence d’un nombre suffisant de noyaux de condensation est également nécessaire : ils servent à fixer les gouttelettes d’eau. Il existe plusieurs processus par lesquels la vapeur d’eau se condense au voisinage de la surface terrestre et donc plusieurs types de brouillard.
Les différents processus de formation de brouillard sont bien connus, mais leur localisation et leur intensité restent difficiles à prévoir avec précision. Un brouillard n’est gênant pour un automobiliste qu’à partir de 200 m et surtout en-dessous de 50 m. Les prévisions se heurtent au fait que le brouillard est un phénomène de petite échelle, une faible variation de l’un ou l’autre des paramètres météorologiques peut être suffisante pour déclencher ou empêcher sa formation.
4. Principaux types de brouillard :

  • Le brouillard de rayonnement. Il se forme par refroidissement nocturne de la surface terrestre, généralement en fin de nuit. Ce brouillard est typiquement terrestre et peut persister plusieurs jours en période hivernale. Il se dissipe en matinée sous l’action du rayonnement solaire, en commençant par la base, évoluant parfois en une couche de nuages bas (stratus).
  • Brouillard givrant, un cas spécifique de brouillard de rayonnement. C’est un brouillard composé de gouttelettes d’eau surfondue (à l’état liquide par température négative, elles gèlent au moindre contact). Les brouillards givrants peuvent entraîner des dépôts importants sur les chaussées, barrières de sécurité, mais également sur la végétation, sur les lignes électriques, etc.
  • Le brouillard d’advection : Un brouillard d’advection se forme lorsqu’une masse d’air chaud et humide se déplace sur une surface relativement froide. La base de cette masse d’air se refroidit au contact de la surface froide et ce refroidissement se propage sur une certaine épaisseur. Le refroidissement entraîne la condensation de la vapeur d’eau en minuscules gouttelettes maintenues en suspension par la turbulence et le vent léger. Ce brouillard est rarement très dense (visibilité rarement inférieure à 100 m), mais son épaisseur verticale est importante et il peut se former à tout moment de la journée. La plupart des brouillards rencontrés en haute mer sont des brouillards d’advection. Leur dissipation se produit avec le réchauffement de la surface froide ou par un changement de masse d’air, au passage d’un front par exemple.
  • Le brouillard d’évaporation : Ce brouillard se forme sur les surfaces maritimes, surtout en automne et en hiver. Il est très souvent associé à la brise de terre établie la nuit qui amène de l’air froid sur une surface maritime chaude et humide. Il se forme jusqu’à 5 milles de la côte, la limite de l’influence de la brise de terre. D’amplitude limitée, il se présente généralement par bancs, d’épaisseur verticale toujours inférieure à 50 m. Ce type de brouillard peut se former par exemple en Méditerranée en hiver quand de l’air froid à -5 ou -10 °C s’écoule des Alpes vers la mer. Il se forme également après des précipitations orageuses.

5. Brume ou brouillard ?

  • Il s’agit du même phénomène, mais on parle de brume lorsque la visibilité est comprise entre 1 et 5 kilomètres. La brume peut aussi être due à la présence de divers aérosols (particules de pollution industrielle ou urbaine) qui réduisent parfois fortement la visibilité. On parle de « brume sèche » lorsque l’humidité est inférieure à 60%.
  • Dans les bulletins de météo marine, on parle de brume pour des visibilités inférieures à 0,5 mille marin (environ 1 km).

6. Cooccurrences :

  • à couper au couteau, bas, blanc, blanchâtre, bleu, cotonneux, dense, enveloppant, épais, fin, fumeux, givrant, glacial, gris, humide, immobile, intense, laiteux, léger, lumineux, mince, moite, obscur, obstiné, opaque, roussâtre, sombre, stagnant, suspendu.
  • disperser, dissiper, humer, percer le brouillard ; être pris, s’orienter dans le brouillard ; être arrêté par le brouillard ; envelopper, être chargé/couvert de brouillard. Un/le brouillard enveloppe, déferle, mouille, recouvre, s’éclaircit, se dissipe, s’effile, s’élève, s’épaissit, s’étale, tombe, transperce.

7. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le roman Le brouillard (2013) écrit par Henri Beugras.

S : 1. DAF – https://cutt.ly/twJQd6 (consulté le 8.04.2019). 2. METEOTERM – Vocabulaire météorologique international, OMM – N° 182 (consulté le 8.04.2019). 3 à 5. METEOFR – https://cutt.ly/cwJn7N (consulté le 8.04.2019). 6. DC – https://cutt.ly/JwCWVm (consulté le 10.04.2019). Babelio – http://cort.as/-GgWc (consulté le 10.04.2019).

SYN :
S :

RC : brume, brume sèche, frimas, smog.