CG : nm
S : INSERM – http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/autisme (consulté le 7.12.2013) ; AutFR – http://www.autisme-france.fr/ (consulté le 31.07.2014) ; MTES – https://sante.gouv.fr/archives/archives-handicap/l-autisme/qu-est-ce-que-l-autisme/ (consulté le 9.04.2025).
N : 1. XXe siècle. Emprunté de l’allemand Autismus, terme créé à partir du grec autos, « soi-même ».
- Psychopathologie. Repli morbide sur soi, accompagné de la perte du contact avec le monde extérieur.
2. L’autisme et les troubles apparentés constituent un ensemble de syndromes actuellement regroupés dans les classifications internationales des maladies sous les termes «troubles envahissants du développement» (CIM 10) et plus récemment « troubles du spectre de l’autisme » (DSM 5), caractérisés par des fonctionnements particuliers qui altèrent dès les premières années de vie, avant 3 ans, la socialisation, la communication et l’adaptation.
- L. Kanner, pédopsychiatre américain (1943) ; H. Asperger, pédopsychiatre autrichien (1938 et 1944).
- Dans le domaine de la socialisation et de la communication, l’enfant semble seul dans son monde et pourrait faire penser qu’il est sourd. Il réagit avec les personnes comme si elles étaient des objets. Son contact oculaire est atypique. Sa mimique est pauvre. Le partage émotionnel lui est difficile. Il ne parle pas, ou, si son langage existe, il ne s’inscrit pas dans un échange, un dialogue avec autrui.
En ce qui concerne les facultés d’adaptation : le moindre changement dans son environnement peut provoquer chez lui angoisse et agressivité ; l’enfant est attaché à «l’immuabilité». Le répertoire de ses activités est réduit, répétitif. Il est parfois animé de mouvements stéréotypés, battements, rotations ou balancements d’une partie ou de l’ensemble du corps. Des réactions témoignant d’hyper ou hypo-réactivité sensorielle sont également très caractéristiques
Tous ces traits persistent à l’âge adulte. La variabilité de l’expression clinique résulte non seulement du degré d’autisme mais aussi de son association à d’autres troubles (retard mental, troubles moteurs, sensoriels et perceptifs, épilepsie…).
La prévalence de ce syndrome est l’objet de discussion ; le chiffre désormais admis est de 1 pour 150 avec classiquement 4 garçons pour une fille.
L’identification des signes précoces est un enjeu majeur de santé publique. Les symptômes peuvent être discrets ou méconnus. Vers trois ans, le tableau d’autisme peut être confirmé, défini par les altérations qualitatives du comportement qui constituent les critères de diagnostic des classifications internationales. La CIM10 doit être obligatoirement appliquée en France selon les recommandations de la Haute autorité de santé. Le diagnostic est clinique. Il n’existe aucun marqueur biologique validé à ce jour.
L’autisme touchant différents domaine du développement, il est essentiel de favoriser une prise en charge globale qui aura pour objectif l’acquisition de compétences sociales, du langage ou de moyens alternatifs de communication, d’autonomie…
Chaque individu avec autisme a son propre profil qui peut varier au cours de sa vie. Aucun protocole standard n’existe, toutefois plusieurs principes fondamentaux guident les stratégies éducatives, rééducatives, les pratiques de soins et d’intégration sociale :
– précocité de l’intervention,
– accessibilité des services éducatifs et de soins,
– diversité des méthodes et moyens mis en œuvre,
– évaluation des besoins tout au long de la vie,
– l’implication de la famille partenaire et continuité du suivi garanti par un dossier personnalisé régulièrement mis à jour.
Le Comité consultatif national d’éthique a souligné, en 2007, la nécessité d’appuyer les pratiques sur un socle de connaissances issues de la recherche.
3. Médecine > Sémiologie et Pathologie ; Médecine > Neurologie ; Médecine > Pédiatrie : autisme infantile, autisme précoce, autisme infantile précoce, trouble autistique, autisme de Kanner, syndrome de Kanner.
- Trouble neurodéveloppemental caractérisé par une déficience ou des anomalies sévères dans le développement des interactions sociales et de la communication, par un nombre limité d’activités et de champs d’intérêt, dont les symptômes se manifestent dans les deux premières années de vie, et qui est généralement en comorbidité avec une déficience intellectuelle.
- L’American Psychiatric Association ne fait plus la distinction entre les différents diagnostics liés à l’autisme, dont fait partie l’autisme infantile. Un seul diagnostic est maintenant posé, soit celui de trouble du spectre de l’autisme, auquel on ajoute, le cas échéant, les troubles en comorbidité (déficience intellectuelle ou trouble de langage). Cependant, le terme autisme infantile et ses synonymes demeurent encore présents dans la littérature.
- On rencontre aussi parfois le terme autisme classique (classic autism en anglais) pour désigner le présent concept, puisque c’est l’un des premiers diagnostics liés à l’autisme qui a été décrit, et l’un des plus courants. C’est Leo Kanner qui en a fait la description en 1943.
4. Troubles mentaux ; Psychologie cognitive ; Psychologie clinique : autisme, trouble autistique, autisme infantile.
- Entrée(s) universelle(s) : F84.0.
- Les enfants atteints d’autisme ont généralement des problèmes dans trois secteurs cruciaux du développement : les interactions sociales, le langage et la communication et le comportement. La sévérité des symptômes varie grandement entre les enfants. Un enfant atteint d’autisme sévère démontre une inhabileté totale à communiquer ou à interagir avec les autres.
F84.0 : code de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes.
5. Interrelation culturelle : Nous pouvons citer les films L’Enfant Sauvage (1969) de François Truffaut, Rain Man (1988) de Barry Levinson et le documentaire-fiction Le cerveau d’Hugo (2014) de Sophie Révil.
S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A3212 (consulté le 9.04.2025). 2. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=autisme (consulté le 9.04.2025). 3. (consulté le 9.04.2025). 4. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8416448/autisme-infantile (consulté le 9.04.2025). 5. TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=autism&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 9.04.2025).
SYN : 1. troubles envahissants du développement, troubles du spectre de l’autisme. 2. autisme infantile, trouble autistique. 3. autisme précoce, autisme infantile précoce, autisme de Kanner, syndrome de Kanner. (en fonction du contexte)
S : 1. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=autisme (consulté le 9.04.2025). 2. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8416448/autisme-infantile (consulté le 9.04.2025) ; TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=autism&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 9.04.2025). 3. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8416448/autisme-infantile (consulté le 9.04.2025).
RC : syndrome d’Asperger, trouble.