CG : nm
S : OMS – http://www.who.int/mediacentre/factsheets/antibiotic-resistance/fr/ (consulté le 21.11.2016) ; MSF – http://www.msf.fr/presse/communiques/administration-systematique-antibiotiques-n-apporterait-pas-benefice-significatif (consulté le 24.11.2016) ; INSERM – http://www.inserm.fr/dossiers-d-information/antibiotiques (consulté le 24.11.2016).
N : 1. Xe siècle. Formé, avec le préfixe anti- (du grec ἀντί antí « au lieu de », « en comparaison de », « contre », « opposé à »), à partir du grec biôtikos, « qui concerne la vie », dérivé de βιος bios « vie en soi », « existence », + suffixe -ique.
MÉD. Qui empêche le développement de certains microorganismes. Un traitement antibiotique. Subst. La pénicilline est un antibiotique.
2. adj. et n. m. Terme générique pour des substances d’origine biologique produites par des microorganismes et qui, administrées à l’Homme ou à un animal infecté par des bactéries, sont capables de juguler l’infection en détruisant les germes ou en facilitant leur destruction par les défenses naturelles de l’organisme. Ceci nécessite que l’antibiotique pénètre dans les germes et interfère exclusivement ou préférentiellement avec le métabolisme du parasite. On différencie donc les antibiotiques des antiseptiques, toxiques pour toutes les cellules. Par la suite, notion étendue à des molécules obtenues par hémisynthèse, voire entièrement synthétiques et à des substances douées de propriétés antifongiques, antivirales ou anticancéreuses, à condition qu’elles soient d’origine naturelle.
3. Les antibiotiques sont classés selon leur structure chimique, leur activité biologique et selon qu’ils inhibent la croissance bactérienne (antibiotique bactériostatique) ou provoquent la mort de la bactérie (antibiotique bactéricide). La connaissance approfondie de la structure et de l’anatomie fonctionnelle de la cellule bactérienne ainsi que l’analyse de la cible moléculaire précise de chaque antibiotique au sein de cette cellule permettent de classer les antibiotiques selon ces critères.
On distingue 5 principaux mécanismes d’action:
- inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne (bêta-lactamines, glycopeptides, fosfomycine) ;
- inhibition de la synthèse des protéines (macrolides, streptogramines, tétracyclines, aminosides ou aminoglycosides, phénicolés, acide fusidique) ;
- inhibition de la synthèse des acides nucléiques ( quinolones, rifamycines, nitro-imidazolés) ;
- destruction de la membrane cytoplasmique des bacilles à gram négatif (polymyxines par exemple colistine) ;
- inhibition du métabolisme de l’acide folique conduisant à la diminution de la synthèse des purines (sulfamides par analogie de structure avec l’acide para-aminobenzoïque, diaminopyrimidines).
En cosmétologie, les antibiotiques sont interdits, quelle que soit la concentration.
4. Substance capable d’empêcher la reproduction des bactéries (bactériostatique) ou de les détruire (bactéricide) en bloquant certaines réactions enzymatiques.
5. Actuellement le terme antibiotique est réservé à l’action sur les bactéries, pour l’action sur les virus, on parle d’antiviral.
6. Les antibiotiques sont produits par des micro-organismes (bactéries, champignons actinomycètes) Par extension ce groupe inclut des agents comme les sulfonamides et les quinolones qui sont synthétiques.
7. Selon leur formule chimique et leur mécanisme d’action on groupe les antibiotiques en familles : β-lactamines, aminoglucosides ou aminosides, chloramphénicol et apparentés, tétracyclines, macrolides, polypeptides, rifamycines, glycopeptides, nitro-imidazoles, quinolones, antituberculeux, etc.
8. Les antibiotiques sont prescrits à près de la moitié des patients hospitalisés, mais une bonne part des traitements est actuellement quantitativement ou qualitativement inefficace parce que donnés contre des germes mal identifiés ou parce que la posologie est mal adaptée. Outre le gaspillage onéreux qui en résulte, cela favorise l’apparition de résistances microbiennes qui compliquent le traitement des autres malades. Pourtant la monothérapie est suffisante dans la plupart des infections extrahospitalières.
9. Certaines associations avec d‘autres médicaments peuvent entraîner des effets secondaires et parfois des complications graves.
10. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le documentaire L’Aventure antibiotique, la naissance d’un empire (2016) de Pierre Bressiant.
S : 1. DAF (consulté le 24.11.2016) ; ACADPHARM (consulté le 24.11.2016). 2 et 3. ACADPHARM – http://dictionnaire.acadpharm.org/w/Antibiotique (consulté le 24.11.2016). 4 à 9. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=antibiotique (consulté le 24.11.2016). 10. http://www.les-docus.com/laventure-antibiotique-la-naissance-dun-empire/ (consulté le 24.11.2016).
SYN :
S :
RC : amikacine, bactérie, médicament, microbe, perfusion.