acromégalie
441 Visualisations

CG : nf

S : FS – https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-acromegalie-85/ (consulté le 5.11.2020) ; INSERM – https://cepidc.inserm.fr/causes-medicales-de-deces/cim-9/iii-maladies-endocriniennes-de-la-nutrition-et-du-metabolisme-et-troubles-immunitaires-240-279/maladies-des-autres-glandes-endocrines-250-259 (consulté le 5.11.2020).

N : 1. XIXe siècle. Composé d’acro‑ et de ‑mégalie, tiré du grec megas, megalê, « grand ». PATHOLOGIE. Excès de croissance des extrémités, en particulier des membres et du maxillaire inférieur, dû à un déséquilibre hormonal.
P. Marie, neurologue français, professeur d’anatomopathologique, membre de l’Académie de médecine ((1853-1940).
2. Identifiée par Pierre Marie comme « une hypertrophie singulière des extrémités  céphalique et des membres », l’acromégalie est la conséquence chez l’adulte d’une production excessive d’hormone de croissance par un adénome hypophysaire somatotrope.
3. La dysmorphie acromégalique est d’installation lente, caricaturale après un dizaine d’années d’évolution, et l’observation de photographies anciennes témoigne de son caractère acquis. Elles s’exprime au niveau de la face : épaississement des traits et des lèvres, rides profondes, élargissement de la pyramide nasale, hypertrophie de la houppe du menon, macroglossie,  écartement des dents, prognathisme avec perte de l’articulé dentaire. Les mains et les pieds sont larges et épais ; le sujet a dû élargir les bagues ou renoncer à les porter, a des difficultés à se chausser. Partout la peau est épaisse, les veines sont larges et saillantes ; l’hypertrophie des troncs nerveux contribue à la fréquence du syndrome du canal carpien, parfois à l’hypoacousie. La mégasplanchnie s’exprime sous forme d’un goitre, de cardiomégalie, d’hépatomégalie, de néphromégalie…..
4. Le retentissement général et métabolique de l’hypersomatotropisme est responsable d’hypersudation avec séborrhée, de fatigue, d’arthralgies, d’hypertension artérielle, de dysfonction ventriculaire avec troubles du rythme, d’ apnée du sommeil, de diabète sucré avec insulinorésistance, d’hypercalciurie avec lithiase rénale, hyperphosphorémie….
5. La tumeur hypophysaire est précocement repérée par l’IRM hypophysaire. Elle peut déterminer céphalées,  altération du champ visuel par la survenue d’un syndrome chiasmatique, troubles oculomoteurs dus à l’envahissement des sinus caverneux.
6. L’accroissement de l’IGF-1 constitue le meilleur argument en faveur du diagnostic et de l’évolutivité de la maladie. La taux d’hormone de croissance (GH) est accru, non freinable lors de l’épreuve d’hyperglycémie provoquée. La mesure des autres hormones antéhypophysaires évalue un éventuel déficit ou une hyperproduction hormonale associée (PRL, TSH…).
7. Le traitement radical consiste en l’exérèse sélective par voie transsphénoïdale de la tumeur et de son éventuel prolongement suprasellaire. En cas de contre-indication ou d’exérèse incomplète s’envisagent des thérapeutiques médicales : dopaminergiques  (cabergoline) et surtout analogues retards de la somatostatine (octréotide, lanréotide) et en cas d’inefficacité antagoniste de la GH (pegvisomant). Le recours à la radiothérapie externe fractionnée ou une irradiation ciblée par le gamma knife est à envisager dans de rares situations.
Dans d’exceptionnelles situations l’acromégalie est en relation avec la production paranéoplasique de GH-RH ou somatolibérine (par une tumeur bronchique, pancréatique….).
8. On distingue l’acromégalie du gigantisme, ce dernier survenant avant la soudure des épiphyses.
L’acromégalie s’accompagne généralement d’une insuffisance cardiaque, d’une hypertension artérielle et de diabète.
L’hypersécrétion de l’hormone de croissance est le plus souvent provoquée par une tumeur bénigne localisée sur le lobe antérieur de l’hypophyse. La dysmorphie faciale se manifeste par un épaississement du nez, des lèvres et des oreilles, ainsi que par la saillie des arcades sourcilières et de la partie inférieure de la mâchoire.
9. La maladie de Pierre Marie tire son nom du médecin qui l’a décrite en 1886.

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A0451 (consulté le 5.11.2020) ; DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/index.php?q=acrom%C3%A9galie (consulté le 5.11.2020). 2 à 7. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A0451 (consulté le 5.11.2020). 8 et 9. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17030669 (consulté le 5.11.2020).

SYN : maladie de Pierre Marie

S : GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17030669 (consulté le 5.11.2020)

RC : hormone de croissance