éthique humanitaire
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CG : nf

S : CoordS – https://www.coordinationsud.org/wp-content/uploads/100._ethique_humanitaire_pages_11-28.pdf  (consulté le 8.05.2024) ; CAIRN – https://www.cairn.info/traite-de-bioethique-1–9782749213057-page-442.htm (consulté le 13.09.2015 et le 8.05.2024).

N : 1. – étique (nf) : XIIIe siècle, comme substantif ; XVIe siècle, comme adjectif. Emprunté, par l’intermédiaire du bas latin ethica, de même sens, du grec êthikos, « qui concerne les mœurs, moral ». Adj. Qui a rapport aux conduites humaines et aux valeurs qui les fondent. N. f. 1. Réflexion relative aux conduites humaines et aux valeurs qui les fondent, menée en vue d’établir une doctrine, une science de la morale. 2. Ensemble des principes moraux qui s’imposent aux personnes qui exercent une même profession, qui pratiquent une même activité.

– humanitaire (adj) : XIXe siècle. Dérivé d‘humanité. Qui vise au bien de l’humanité. Par ext. Qui cherche à améliorer la condition des plus déshérités, à lutter contre les maux et les injustices.

2. Comme souvent dans des situations difficiles, une des solutions consiste à revenir aux fondamentaux, à ce qui fait sens, surtout lorsque le cadre lui-même dans lequel s’inscrit la problématique est remis en cause. L’action humanitaire moderne, au-delà de la nécessité (et de l’obligation) de s’adapter aux nouveaux contextes, doit également réaffirmer son identité en interrogeant ses «basiques».
En effet, ne parle t’on pas aussi bien d’humanitaire que d’action humanitaire ? Si le substantif a pu supplanter, ou au moins, devenir le corollaire de l’adjectif, c’est qu’il y a justement plus que de l’action dans l’humanitaire. Revenir sur les principes humanitaires et essayer d’en dégager une lecture critique, c’est aussi s’interroger sur ce qu’il y a avant l’action. La motivation, le sens et la signification préalables donnés au geste à venir paraissent ainsi primordiaux, sauf si l’on estime, comme dans la tradition réaliste, que «la fin justifie les moyens».

3. Il existe donc une éthique humanitaire à redéfinir, ou en tous les cas, à remettre en valeur tant les valeurs sur lesquelles nous fondons nos actions peuvent être remises en cause. Si la philosophie a souvent fait le lien entre éthique et humanité, serait-ce parce que cette situation où chacun se retrouve seul face à sa propre conscience est indiciblement liée à notre propre condition d’humanité, ce lien fort qui lie tous les êtres humains ? Au-delà du raisonnement philosophique abstrait, la (les) réalité(s) vécue(s) sur le terrain nous enseignent que des choix cruciaux relèvent de décisions individuelles qui nécessitent un travail sur soi, indépendamment des cadres moraux ou juridiques «externes».

4. Combinaison recueillie par Le Robert Dictionnaire des combinaisons de mots : (substantif + adjectif) « éthique humaniste », mais pas éthique humanitaire.

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9E2876, https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9H1095 (consulté le 8.05.2024). 2 et 3. Cassandria – https://cassandria.wordpress.com/2010/08/03/ethique-et-principes-fondamentaux-de-l%E2%80%99action-humanitaire/ (consulté le 13.09.2015 et le 8.05.2024). 4. DCR p. 342 ; FCB.

SYN :
S :

RC : action humanitaire, humanitaire.