zygomycose
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CG : nf

S : OMS – http://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Jh2919f/24.9.html (consulté le 31.05.2016) ; INVS – http://www.invs.sante.fr/publications/2008/jvs_2008/presentations/s04_veille_risque_emergeants/dieter_zygomycoses.pdf (consulté le 31.05.2016).

N : 1. Terme formé par « zygo- » (élém. tiré du gr. ζυγόν « tout ce qui sert à joindre deux objets ensemble; en partic., joug », entrant dans la constr. de termes sav. appartenant au vocab. de l’anat., de la biol., de la bot., de la zool.) et « mycose » (XIXe siècle. Composé de myc- et de l’élément -ose, servant à former des noms qui désignent un processus pathologique).

2. Mycose provoquée par des champignons filamenteux de la classe des zygomycètes.

3. Les zygomycoses se divisent en deux types qui diffèrent sur plusieurs aspects: les entomophtoromycoses dues aux Entomophtorales, infections chroniques des régions tropicales et subtropicales et les mucormycoses dues aux Mucorales et qui surviennent surtout chez des malades fragilisés.

4. mucormycose (nf) : Infection fongique rare mais très grave provoquée par un champignon du groupe des zygomycètes, des genres Absidia, Mucor et Rhizopus ( de l’ordre des Mucorales) dont la localisation principale rhinocérébrale se voit surtout chez les diabétiques, les toxicomanes aux opiacés, les immunodéprimés.
Ces champignons ou moisissures, existent en abondance dans l’environnement de façon cosmopolite, surtout dans le sol et sur les végétaux en décomposition. La maladie ne se développe que sur un terrain débilité, immunodéprimé. Les spores infectantes pénètrent le plus souvent par inhalation.
Généralement foudroyant et fatal, le tableau clinique comporte: rhinorrhée unilatérale muqueuse puis noirâtre, céphalées, épistaxis, œdème facial et conjonctival, ptosis, puis coma. Plus exceptionnellement sont observés des thromboses carotidiennes, des ostéites, des paralysies multiples des nerfs crâniens, voire des infarctus cérébraux secondaires à des vascularites et à des thrombophlébites.
Les formes rhinocérébrales sont fréquentes chez le diabétique déséquilibré en acidocétose. Les formes pulmonaires et disséminées sont surtout l‘apanage des patients en aplasie traités pour hémopathie maligne et chez des insuffisants rénaux dialysés chroniques traités par déféroxamine. Des formes digestives sont rapportées au cours de kwashiorkor et des formes cutanées primitives sont décrites chez les brulés et sur des plaies postopératoires après application d’élastoplastes contaminés.
Syn. phycomycose, zygomycose.

5. Termes privilégiés : mucormycose, zygomycose.
Ces champignons sont présents principalement dans le sol, le fumier, la poussière de maison, les fruits gâtés et le pain moisi.
Cette mycose viscérale avec atteinte élective des méninges et du système nerveux central est causée par des champignons de la famille des Mucoraceae de la classe des Zygomycetes, appartenant aux genres Absidia, Rhizopus ou Mucor.
La maladie est contractée par l’inhalation ou l’ingestion du champignon et par la pénétration transcutanée, à la suite des contacts du champignon avec des lésions de la peau.
On a observé en milieu hospitalier que l’infection pouvait aussi se contracter par voie intraveineuse lors de l’utilisation de cathéters.
L’agent pathogène se localise surtout dans les sinus nasaux ou paranasaux d’où il peut envahir le cerveau. La localisation pulmonaire et intestinale est possible.
La fréquence des infections est augmentée dans les cas de traitements immunosuppresseurs et dans les cas de diabète non contrôlés, de leucémies ou d’autres affections entraînant une diminution de la résistance de l’organisme.

6. Le terme phycomycose a été proposé en 1956 pour regrouper toutes les mycoses produites par des champignons inférieurs plus ou moins bien individualisés. Les phycomycoses humaines comprennent deux groupes spécifiques : les mucormycoses et les basidiobolomycoses, qui sont dues le plus souvent à Basidiobolus ranarum ou à Entomophtora. Phycomycose est donc un terme générique par rapport à mucormycose, terme spécifique.

7. Le terme phycomycose est devenu désuet en ce sens à la suite d’une nouvelle classification internationale des champignons inférieurs.

S : 1. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/definition/zygot%C3%A8ne (consulté le 31.05.2016) ; DAF (consulté le 31.05.2016). 2 à 4. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=zygomycose (consulté le 31.05.2016). 5 à 7. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=2078774 (consulté le 31.05.2016).

SYN : mucormycose

S : DAM (consulté le 31.05.2016) ; GDT (consulté le 31.05.2016) ; http://www.chu-rouen.fr/page/mucormycose (consulté le 31.05.2016).

RC : antifongique, champignon, mycose.