CG : nf
S : OMS – http://www.who.int/nutrition/topics/emergencies/fr/ (consulté le 15.11.2013) ; INSERM – http://www.cepidc.inserm.fr/inserm/html/pages/ICD-9FR/260_269.htm (consulté le 15.11.2013).
N : 1. XIXe siècle, pelagra, nom masculin, puis pellagre. Emprunté de l’italien pelagra, de même sens, lui-même dérivé du latin pellis, « peau », et formé sur le modèle de podagra, « goutte aux pieds ».
PATHOL. Affection due à une carence en vitamine PP, ou acide nicotinique, qui se manifeste par des lésions de la peau et des muqueuses, par des troubles digestifs, neurologiques et psychiatriques. La pellagre est endémique parmi les populations qui se nourrissent presque uniquement de maïs, sans apport de protéines animales. La pellagre, si elle n’est pas traitée, provoque la cachexie, voire la mort.
2. Étym. discutée : soit du latin pellis : peau ; aegra : maladie ; soit du latin pellis agria : grossière.
Maladie liée à une carence polyvitaminique d’origine malnutritionnelle, exceptionnelle dans les pays développés, caractérisée par l’association: de signes cutanéomuqueux où prédominent une photosensibilité marquée par un érythème rouge-violacé œdémateux des zones découvertes rythmé par l’exposition solaire, évoluant vers une pigmentation avec desquamation, aboutissant à un aspect atrophique parcheminé de la peau, une chéilite et une glossite érythémateuse; de signes digestifs à type de dysphagie, douleurs abdominales, diarrhée; et de signes neuropsychiques tels que polynévrites, confusion mentale, démence, etc.
3. Elle se caractérise par des lésions cutanées et muqueuses par des troubles digestifs et par des troubles nerveux.
Il existe des formes monosymptomatiques ou frustres, ainsi que des formes aiguës fébriles.
Elle est caractérisée par une atteinte cutanée (érythème rouge vif très prurigineux, pigmentation, eczéma, hyperkératose des parties découvertes), des lésions muqueuses (glossite, stomatite sèche avec ulcérations aphtoïdes), des troubles digestifs (gastrite, entérocolite sanguinolente), des troubles neurologiques (asthénie, céphalées, troubles sensoriels, paresthésies) et psychiatriques (instabilité émotionnelle, syndromes dépressifs). Toutes les formes cliniques existent, depuis les formes monosymptomatiques jusqu’aux formes aiguës fébriles.
4. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le film L’Homme du Sud (1945) réalisé parJean Renoir (1894-1979) et les articles La pellagre et les Landes par J. Peyresblanques et La pellagre dans les Landes de Gascogne au XIXe siècle par B. Traimond.
S : 1. DAF (consulté le 15.11.2013). 2. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=pellagre (consulté le 11.10.2015). 3. GDT (consulté le 15.11.2013). 4. https://books.google.fr/books?id=WpDYAkEAKL4C (consulté le 6.06.2016) ; http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1985x019x001/HSMx1985x019x001x0077.pdf (consulté le 6.06.2016) ; (consulté le 6.06.2016).
SYN : anicotinose
S : GDT (consulté le 15.11.2013)
RC : béribéri, malformation, scorbut.