CG : nf
S : CAIRN – https://www.cairn.info/revue-de-litterature-comparee-2003-1-page-61.htm (consulté le 28.10.2016) ; http://www.histoiredelafolie.fr/psychiatrie-neurologie/un-cas-de-schizophasie-avec-glossolalie (consulté le 31.10.2016).
N : 1. Du grec glôssa : langue ; lalein : parler.
2. Emploi d’un langage imaginaire et inventé, avec son riche vocabulaire et ses éléments de syntaxe malformés, mais avec conservation de la morphologie ou d’une signification, et susceptible d’être traduit (Th. Flournoy, 1901).
3. Terme emprunté au vocabulaire religieux, qui désignait le type de discours adopté tout à coup par les premiers chrétiens sous l’effet d’un brusque enthousiasme.
4. La glossolalie est un trouble du langage (du point de vue sémantique), qu’il est possible d’observer chez certains patients souffrant de maladies mentales telles que : le délire ; la paranoïa ; la mégalomanie. Ces individus s’imaginent avoir inventé un nouveau langage.
5. Dans le domaine de la médecine, la « glossolalie » est un terme utilisé pour qualifier le langage jargonné de certains patients psychiatriques.
6. Dans le domaine de la psychologie > psychologie du langage, la « glossolalie » signifie la création ou utilisation d’une langue personnelle dotée d’un vocabulaire et d’une syntaxe propres, apparemment incompréhensible par autrui, inventée et enrichie progressivement par un délirant paranoïde.
D’abord incompréhensible pour un non-initié, l’idiome imaginaire devient déchiffrable et accessible lorsqu’on en apprend la syntaxe élémentaire et le vocabulaire (dont le sens reste fixe). Généralement, le malade, qui a la conviction d’employer une langue nouvelle, se contente de déformer, avec plus ou moins d’ingéniosité, les mots de langages connus, proposant un nouveau signifiant pour un signifié donné. La glossolalie se rencontre chez les présumés schizophrènes et les présumés jargonaphasiques. Elle diffère de la glossomanie qui elle n’a aucune syntaxe ou fixité sémantique.
7. Dans le domaine de la religion, la « glossolalie » est un phénomène extatique dans lequel le sujet émet une série de sons ou de mots dont les auditeurs ne peuvent saisir le sens sans le concours d’un autre sujet possédant le don de l’interprétation.
La manifestation extatique de la glossolalie se rencontre dans de nombreuses religions ou sectes religieuses anciennes et modernes. Synonyme (domaine religieux) : don des langues.
8. Interrelation culturelle : Un certain nombre d’auteurs contemporains, des avant-gardes du début du siècle jusqu’à aujourd’hui, dans leurs tentatives pour libérer le mot de sa référentialité, ont croisé la glossolalie. C’est ainsi, par exemple, qu’André Biely publie en 1922 un poème sonore intitulé Glossalolie qui, par son titre, y fait directement allusion. Antonin Artaud (1896-1948), lui, qualifie de « crottes glossolaliantes » les syllabes inventées qu’il introduit dans ses textes à partir de 1943.
S : 1 à 3. DAM – https://goo.gl/MULjF6 (consulté le : 28.10.2016). 4. VULG – https://goo.gl/UQHT2H (consulté le 28.10.2016). 5 à 7. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17562710 ; http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8408574 ; http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=17489149 (consulté le 31.10.2016). 8. CAIRN – https://goo.gl/dC9UIL (consulté le 28.10.2016).
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