CG : nf
S : INSERM – http://goo.gl/btNMHi (consulté le 24.11.2016) ; CNRS – http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2645.htm (consulté le 24.11.2016).
N : 1. Du XXe siècle. Composée de l’élément préfixe dys– et du substantif lexie (grec λεξις ‘parole, élocution, mot’) et sous l’influence de l’anglais dyslexia.
2. Difficulté durable à identifier, comprendre et reproduire des symboles écrits, en dehors d’une carence scolaire, d’un déficit intellectuel ou sensoriel et de perturbations affectives primaires (immaturité, refus scolaire, problèmes relationnels, notamment).
3. L’enfant confond des phonèmes, inverse des sons, élude des mots qui gênent la compréhension du texte ou en ajoute. Une dysorthographie est souvent associée.
4. Une rééducation orthophonique la plus précoce possible évite le retentissement affectif de l’échec scolaire.
5. La dyslexie se caractérise par la confusion de certaines lettres, l’inversion de syllabes et les substitutions de mots, entraînant des troubles de l’écriture et des troubles dans l’apprentissage de l’orthographe.
6. La dyslexie est un phénomène complexe, dont l’origine n’est pas encore établie avec certitude. Des facteurs affectifs, des troubles de l’attention, de la perception et de l’organisation spatiotemporelle et des problèmes de mémoire sont souvent invoqués comme éléments associés ou étiologiques; l’hypothèse d’une transmission génétique n’est pas exclue non plus. La dyslexie se manifeste par des confusions de sons voisins ou de lettres de formes similaires, des inversions, des omissions, des substitutions et des déformations de lettres, de syllabes ou de mots. Elle s’accompagne très souvent d’un trouble de l’acquisition de l’orthographe (dysorthographie). La notion de « dyslexie » est souvent confondue avec celle d’« alexie », affection dans laquelle la capacité de lire est perdue après avoir été acquise.
7. Par extension, le terme dyslexie a souvent été utilisé de façon générale, pour désigner toute difficulté à comprendre, à identifier et à reproduire les symboles de l’écriture. En fait, il existe plusieurs formes spécifiques de dyslexie.
8. Il faut distinguer entre les principaux troubles des apprentissages : la dyslexie, qui est un trouble spécifique de la lecture, la dyspraxie, un trouble du développement moteur et de l’écriture (en espagnol dispraxia et en anglais dyspraxia), la dyscalculie, un trouble des activités numériques (en espagnol discalculia et en anglais dyscalculia), la dysphasie, un trouble du langage oral (en espagnol disfasia et en anglais dysphasia) et les troubles de l’attention (en espagnol trastornos de la atención et en anglais attention disorders).
9. Interrelation culturelle : Pour illustrer le terme, nous pouvons mentionner un livre, un film et des faits réels.
- Sur le plan médical, Approche clinique des troubles instrumentaux (dysphasie, dyslexie, dyspraxie) par Jean-Yves Chagnon, 2014.
- Taare Zameen Par, film indien réalisé et produit par Aamir Khan en 2007.
- Des personnalités aussi célèbres que Winston Churchill, Steven Spielberg, Albert Einstein et Léonard de Vinci étaient dyslexiques.
S : 1. CNRTL – http://ecra.se/g7tO (consulté le 22.11.2016) ; DAF – http://ecra.se/g7tN (consulté le 22.11.2016). 2 à 4. DAM – http://goo.gl/V2r3LR (consulté le 22.11.2016). 5. CNRTL – http://ecra.se/g7tO (consulté le 22.11.2016). 6 et 7. GDT – http://goo.gl/9HHKOL (consulté le 24.11.2016). 8. INSERM – http://goo.gl/btNMHi (consulté le 22.11.2016). 9. GL – http://ecra.se/g7tW (consulté le 22.11.2016) ; ALLOCINE – http://ecra.se/g7tY (consulté le 22.11.2016) ; DYSP – http://ecra.se/g7tX (consulté le 22.11.2016).
SYN : légasthénie (peu usité)
S : GDT – http://goo.gl/9HHKOL (consulté le 22.11.2016)
RC : syndrome
