bilirubine
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CG : nf

S : OMS – http://apps.who.int/rhl/newborn/reviews/cd004207/fr/ (consulté le 9.06.2016) ; http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01081624 (consulté le 9.06.2016).

N : 1. 1865 méd. (Littré-Robin : Bilirubine). Composé de bile* ( XVIe siècle ; emprunté du latin bilis) et de rubine* (1765 Encyclop. ; dérivé savant du latin rubeus « roux, roussâtre »; suff. -ine*).
Hijmans van den Bergh, médecin hollandais (1869-1943).
2. Pigment biliaire, produit principal du catabolisme de l’hème, constituant de la bile et de certains calculs biliaires, présent dans les fèces et les urines sous forme conjuguée avec l’acide glucuronique.
3. La bilirubine résulte de l’ouverture par oxydation de l’hème en biliverdine, qui est ensuite réduite en bilirubine. Elle est insoluble dans l’eau et les liquides biologiques si elle n’est pas conjuguée, ou transportée par une protéine comme la sérum-albumine.
4. La forme non conjuguée est appelée bilirubine libre. Après passage dans le foie, elle est glucuronoconjuguée, puis éliminée par les voies biliaires.
5. La forme conjuguée de la bilirubine est dosée par la réaction directe d’Hijmans van den Bergh. Elle est, pour cette raison, appelée aussi «bilirubine directe». La bilirubine non conjuguée n’est, pour sa part, dosable qu’après addition d’alcool ou d’une solution de caféine (solvants de miscibilité), ce qui lui a valu la dénomination de «bilirubine indirecte».
6. Une augmentation de la bilirubine dans le plasma au-delà de 50 µmol/L s’accompagne de l’apparition d’un ictère. La bilirubine libre (valeur normale: 3 à 12 µmol/L, soit 2 à 7 mg/L de plasma) est augmentée dans les ictères pré-hépatiques, notamment dans les syndromes hémolytiques. La bilirubine glucurono-conjuguée (valeur normale < 1 µmol/L, soit 0,5 mg/L de plasma) l’est dans les ictères post-hépatiques, notamment dans les cholestases. Les ictères d’origine intra-hépatique peuvent donner des ictères à bilirubine libre et/ou à bilirubine conjuguée selon l’étiologie. 7. La bilirubine provoque une coloration anormale de la peau et des urines chez une personne souffrant d'une affection du foie telle que l'hépatite, la cirrhose, etc. Le terme biliphéine est désuet. 8. Interrelation culturelle : La couleur des urines peut être utilisée comme un symptôme pour détecter certaines maladies du foie, comme la crise de foie, par exemple. Mais la bilirubine n'est pas le seul pigment qui colore les urines : certains aliments contiennent des substances qui colorent également les urines. Autrefois les médecins examinaient la couleur de l'urine de leur patient, pour diagnostiquer l'état de santé de celui-ci (scène très fréquente dans les comédies de Molière).

S : 1. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/etymologie/bilirubine (consulté le 9.06.2016) ; DAF (consulté le 9.06.2016) ; DAM (consulté le 9.06.2016). 2 à 6. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=bilirubine (consulté le 9.06.2016). 7. GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8873691 (consulté le 9.06.2016). 8. https://fr.vikidia.org/wiki/Bilirubine (consulté le 9.06.2016).

SYN : bilifulvine (peu usité).

S : GDT – http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8873691 (consulté le 9.06.2016)

RC : hépatite, ictère, urobilinogène.