CG : nm
S : VIDAL – https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/depression-adulte/medicaments.html (consulté le 8.03.2025) ; INSERM – https://presse.inserm.fr/resistance-aux-antidepresseurs-des-neurones-capables-de-sautoreguler/32035/ (consulté le 8.03.2025).
N : 1. XXe siècle. Dérivé du radical de dépression.
- Médecine. Utilisé dans le traitement des états dépressifs. Un médicament antidépresseur ou, subst., un antidépresseur.
2. adj. et n. m. Qualifie ou désigne une substance qui élève l’humeur lorsque celle-ci est déprimée (dépression unipolaire) et également au cours des accès mélancoliques de la psychose maniaco-dépressive (dépression bipolaire).
- Grec ἀντί antí au lieu de, en comparaison de, contre, opposé à, latin dēpressus qui s’enfonce profondément, abaissé.
- La réorganisation plastique neuronale due aux antidépresseurs nécessite un délai de 10 à 20 jours avant efficacité avec un décalage entre effet désinhibiteur et levée des sentiments d’angoisse et de culpabilisation, d’où risque d’un passage à l’acte suicidaire. Les antidépressseurs comprennent :
1- les thymérétiques, représentés par les IMAO (inhibiteurs de la monoamine-oxydase), maintenant délaissés (sauf pour ceux à action réversible et sélective tels que toloxatone, moclobémide),
2- les thymo-analeptiques ou antidépresseurs tricycliques à noyau dibenzazépine (type imipramine, avec une chaine aminopropyle, comme pour les neuroleptiques phénothiaziniques) ou à noyau bioisostère (triptyline, dibenzoxépine, dibenzothiépine), ou encore à noyau dibenzazépine, (dibenzodiazépine, dibenzothiazépine, dibenzoxépine), voire à cycles imbriqués (benzoctamines) ou potentiels (par exemple la fluvoxamine). La présence d’une chaine aminopropyle n’est pas toujours indispensable à l’activité antidépressive, contrairement à ce qu’on observe pour les neuroleptiques phénothiaziniques,
3- les dérivés arylés de certains aminoalcools comme l’éthanolamine (viloxazine, oxaflozane, medifoxamine), la propanolamine (fluoxétine), la butanolamine (citalopram).
Les antidépresseurs non IMAO sont, selon le cas, des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et/ou de la noradrénaline, plus rarement de la dopamine.
3. Médicament capable d’améliorer les syndromes dépressifs appartenant au groupe des psychoanaleptiques, ou thymoanaleptiques (stimulants de l’humeur), à côté des noo-analeptiques (stimulants de la vigilance).
- Les premiers antidépresseurs (AD) sont apparus en 1957 : imipramine, chef de file des tricycliques imipraminiques ; iproniazide, premier inhibiteur de la monoamine-oxydase ou IMAO. De nouveaux AD mis depuis lors à la disposition sont classés selon leur impact biochimique en administration aigüe : les agents sérotoninergiques, en particulier les inhibiteurs spécifiques de recaptage de la sérotonine (fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, citalopram, etc.) et les molécules à impact catécholaminergique (amineptine, maprotiline, nortriptyline, etc.).
- Un délai d’action de quatre à six semaines est la règle. Constants, les effets latéraux peuvent être utilisés en thérapeutique : anxiolytiques et hypnotiques (AD dits sédatifs : amitryptiline, trimipramine, miansérine, etc.) ou au contraire stimulants (AD dits psychotoniques : nortriptyline, imipramine, amineptine, etc.). Certains AD se révèlent efficaces dans d’autres indications que dépressives : anti-obsessionnelles (clomipramine, fluoxétine, etc.), préventives des paroxysmes anxieux récurrents ou attaques de panique (imipramine, clomipramine, etc.), antalgiques, anti-énurétiques.
- La durée d’un traitement AD est longue : plusieurs mois pour la cure d’un accès dépressif, plusieurs années dans la prophylaxie des récurrences dépressives. Malgré l’absence de pharmacodépendance, ces substances peuvent, à l’arrêt brutal, occasionner des symptômes de sevrage : anxiété, troubles du sommeil, manifestations somatiques telles que tremblements, sueurs, etc.
4. Pharmacologie > Psychopharmacologie ; Médecine > Psychiatrie : antidépresseur, thymoanaleptique.
- Médicament psychoactif qui stimule l’activité du cerveau, utilisé principalement dans le traitement des troubles dépressifs.
- Les antidépresseurs entrent souvent dans le traitement à long terme des troubles anxieux.
- Les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs de la monoamine oxydase et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine sont les principaux types d’antidépresseurs.
5. En tant que nom ou substantif :
– Médicaments : antidépresseur, antidépressif, thymoanaleptique, thymo-analeptique, agent antidépressif
- Psycho-analeptique stimulant de l’humeur, permettant de soigner les dépressions nerveuses.
- psychoanaleptique : […] substance ayant une action stimulante ou excitante des fonctions psychiques.
6. En tant qu’adjectif :
– Médicaments : antidépresseur.
- Qui combat les états dépressifs.ntidépresseur
7. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le livre Antidépresseurs et anxiolytiques Principes, traitements et stratégies (2023) écrit par Alexis Bourla, Florian Ferreri et Vincent Lochert.
S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A1962 (consulté le 8.03.2025). 2. DANP – https://dictionnaire.acadpharm.org/w/Antid%C3%A9presseur (consulté le 8.03.2025). 3. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=antid%C3%A9presseur (consulté le 8.03.2025). 4. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8873458/antidepresseur (consulté le 8.03.2025). 5 et 6. TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&srchtxt=ANTIDEPRESSANT&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 8.03.2025). 7. FNAC – https://www.fnac.com/a17872811/Alexis-Bourla-Antidepresseurs-et-anxiolytiques (consulté le 8.03.2025).
SYN : thymo-analeptique, thymoanaleptique.
S : DANP – https://dictionnaire.acadpharm.org/w/Antid%C3%A9presseur (consulté le 8.03.2025) ; GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8873458/antidepresseur (consulté le 8.03.2025).
RC : fluoxétine