CG : nm
S : INSPQ – https://www.inspq.qc.ca/sante-voyage/guide/risques/chikungunya/virus-transmission (consulté le 23.09.2024) ; OMS – https://who-sandbox.squiz.cloud/fr/health-topics/communicable-diseases/vector-borne-and-parasitic-diseases/news/news/2014/04/first-hand-experience-vector-borne-diseases/researching-the-chikungunya-and-west-nile-viruses (consulté le 23.09.2024).
N : 1. – virus (nm) : (1478) Du latin virus (« poison, toxine »). Le sens de « germe pathogène » apparaît vers 1850–1860, le sens moderne au XXe siècle.
– Chikungunya (n) : Étym. : origine swahili : « qui entraîne une posture courbée », (secondaire à l’intensité des arthralgies).
- Abrév. internationale : chik.
2. Virus à ARN du genre Alphavirus (famille des Togaviridae) entraînant, chez l’Homme, une maladie aiguë fébrile avec de violentes polyarthralgies, tableau évoquant la dengue.
3. L’infection par ce virus est caractérisée par un début brutal avec fièvre, frissons, céphalées, photophobie, adénopathies, rash, nausées, vomissements, asthénie et surtout intenses arthralgies inflammatoires. La maladie dure, le plus souvent, de 5 à 7 jours dans les cas bénins mais des douleurs articulaires invalidantes peuvent persister plusieurs semaines ou mois (voire années). Au cours d’épidémies récentes survenues hors du continent africain, des complications plus ou moins sévères ont été observées, susceptibles de conduire au décès : manifestations hémorragiques (épistaxis, gingivorragies), insuffisance respiratoire, méningo-encéphalite, hépatite aiguë, décompensation cardio-vasculaire. Une infection survenant lors d’une grossesse peut entraîner une transmission materno-fœtale du virus (risque de méningo-encéphalite chez le nouveau-né).
Le virus a été isolé du sang d’une malade en Tanzanie en 1953. Très répandu dans toute l’Afrique sub-saharienne et en Asie (sous-continent indien et Asie du Sud-est), le virus Chikungunya sévit par épidémies pouvant toucher des milliers ou dizaines de milliers de personnes, en milieu rural comme en milieu urbain. Il a donné lieu à une vague épidémique dans les îles de l’Océan Indien en 2005-2006. En Europe, à la suite de l’implantation d’Aedes albopictus, une émergence du virus Chikungunya fut observée en Italie (Emilie-Romagne) en 2007 et des cas isolés ont été contractés en France ; le risque d’une endémisation en Europe méditerranéenne ne peut être écarté. Le virus a également étendu son aire de répartition à l’Océanie en s’implantant en Nouvelle Calédonie. En Afrique, le virus Chikungunya infecte surtout des singes, réservoirs naturels. Il est transmis par des moustiques du genre Aedes. Les vecteurs responsables de la transmission à l’Homme sont Ae. aegypti et Ae. albopictus.
4. Que ce soit pour désigner le virus ou la maladie, on ne doit pas dire « le Chikungunya » ou encore moins « la Chikungunya ». Pour désigner ce virus, on doit dire « virus Chikungunya » et pour l’infection ou la maladie, on doit parler d’ « infection à virus Chikungunya ».
5. Biologie > Virologie ; Médecine > Étiologie ; Médecine > Infectiologie : virus Chikungunya n.m.
- Arbovirus appartenant au groupe A, responsable en Afrique et en Asie d’affections bénignes cliniquement proches de la dengue.
S : 1. Wiktionnaire – https://fr.wiktionary.org/wiki/virus (consulté le 23.09.2024) ; DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=virus+Chikungunya (consulté le 23.09.2024). 2 à 4. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=virus+Chikungunya (consulté le 23.09.2024). 5. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/8448791/virus-chikungunya (consulté le 23.09.2024).
SYN :
S :
RC : chikungunya, virus.