aphasie de Broca
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CG : nf

S : Chups – http://www.chups.jussieu.fr/polys/dus/duneuropsycho/aphasie.pdf (consulté le 1.03.2018) ; AQPA – http://www.aphasie.ca/11/fr/aphasie-de-broca/l-aphasie-de-broca (consulté le 1.03.2018).

N : 1. – aphasie (nf) : XIXe siècle. Emprunté du grec αφασία (aphasia), composé du préfixe a-, privatif, et phasis, « parole ».
Ensemble des troubles du langage d’origine cérébrale, les organes d’émission et de réception restant intacts. L’aphasie peut altérer l’expression ou la compréhension du langage, parlé ou écrit.
En 1826, le phénomène est dénommé perte de la parole par Bouillaud.
Du grec aphasia : impuissance à parler.
A. Trousseau, interniste français, membre de l’Académie de médecine (1864).
– de (prép) :
– Broca (np) : Paul Pierre Broca, anthropologue ; chirurgien des hôpitaux ; professeur agrégé de clinique médicale à l’Hôpital de la Pitié. Membre de l’académie de médecine. Fonde l’anthropologie en France et la Société d’anthropologie en 1859. En 1861 décrit et publie sur l’aphémie ou « aphasie de Broca » in : Bull. Soc. Anat. 36. pp. 330-357.
2. Forme prototypique des aphasies non fluentes, caractérisée surtout par la réduction quantitative et qualitative du langage oral, parfois associée à une composante dysarthrique ou anarthrique.
3. À un stade aigu, le langage peut être aboli ou limité à des stéréotypies (le « tan-tan » de Leborgne, patient de P. Broca, 1861). Lorsque le patient récupère une certaine fluence, on peut mettre en évidence le phénomène du « manque du mot » en dénomination et l’agrammatisme. La compréhension orale est le plus souvent considérée comme normale. Une discrète perturbation peut toutefois se manifester lors de l’interprétation des relations syntaxiques complexes. L’expression écrite présente une réduction similaire à celle du langage oral, associée à des troubles du graphisme et de l’organisation syntaxique. Le patient est habituellement conscient de ses troubles ou le devient rapidement.
4. Le siège des lésions responsables de l’apparition d’une aphasie de Broca est très variable : il peut être cortico-sous-cortical, intéressant de façon diverse l’opercule frontal et pariétal, la partie postérieure de F2 et de F3, l’insula et la substance blanche sous-jacente; il peut aussi être sous-cortical isolé, sous-jacent aux régions précédemment citées.
5. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le personnage Hodor, issu de la série de télévision Game Of Thrones, qui souffre d’une maladie cérébrale bien réelle : l’aphasie de Broca.

S : 1. CNRTL – http://www.cnrtl.fr/etymologie/aphasie (consulté le 1.03.2018) ; DAF (consulté le 1.03.2018) ; http://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/biographies/?cle=3073 (consulté le 1.03.2018). 2 à 4. DAM – http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=aphasie (consulté le 1.03.2018). 5. http://legeekcestchic.eu/hodor-souffre-dune-maladie-cerebrale-bien-reelle-laphasie-de-broca/ (consulté le 1.03.2018).

SYN :
S :

RC : aphasie