toxine botulinique
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CG : nf

S : SDir – http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1166708713007379 (consulté le 2.09.2015) ; Vidal.fr – http://www.vidal.fr/substances/14051/toxine_botulinique/ (consulté le 9.12.2013).

N : 1.- toxine (nf) : Étymol. et Hist. 1889 (Lettre de Wysokowicz à Duclaux in Ann. de l’Institut Pasteur, t. 3, p. 330). Dér. de toxique*; suff. -ine*. Nom d’abord donné par Brieger en 1887 à des ptomaïnes toxiques, la tétanotoxine et la thyphotoxine. Toxin est att. en angl. en 1886 (NED).

  • Substance protéinique d’origine biologique (animale, végétale ou microbienne), douée de toxicité pour un autre organisme.

– botulinique (adj) : Étym. lat. botulus : boudin.

  • botulinique adj. → botulique.

2. toxine botulique : Neurotoxine sécrétée par Clostridium botulinum, qui contamine certains aliments mal stérilisés, responsable de troubles digestifs et nerveux et de paralysies généralisées.

  • Son effet résulte du blocage de la libération d’acétylcholine contenue dans la terminaison présynaptique au niveau de la plaque motrice, ce qui entraîne une paralysie plus ou moins importante qui est transitoire du fait de la régénération de jonctions neuromusculaires fonctionnelles.
  • Son utilisation en thérapeutique puis en cosmétologie s’est considérablement amplifiée depuis que l’ophtalmologiste Alan Scott a montré que, par voie intramusculaire, elle permettait de paralyser le muscle hyperréactif responsable du strabisme de l’enfant, cette action résultant de l’abolition d’une contraction musculaire anormale par provocation d’une paralysie partielle sur un muscle cible. Produite à partir de souches de C. botulinum incubées en stricte anaérobiose, elle est en effet indiquée par voie intramusculaire dans la correction des troubles de l’oculomotricité (blépharospasme, strabisme), du spasme hémifacial, du torticolis spasmodique, de la déformation dynamique du pied en équin chez l’enfant et de différents syndromes dystoniques focaux des membres ou ORL.
  • La toxine botulique possède aussi d’autres indications neurologiques, en particulier dans le traitement de la migraine voire de l’incontinence urinaire. Plusieurs essais cliniques randomisés ont mis en évidence son efficacité  dans les douleurs neuropathiques périphériques. Elle a également prouvé son action sur l’hyperhidrose axillaire et palmaire.Par ailleurs, son utilisation dans le domaine esthétique s’est considérablement développée : correction temporaire  des rides du front, surtout verticales intersourcilières, de la patte d’oie, des sillons naso-géniens, du cou…
  • Le traitement est ambulatoire, en tout cas réservé à des spécialistes formés à la technique. L’effet thérapeutique débute 48 heures après l’injection et dure trois à quatre mois, voire davantage.
  • A. B. Scott, ophtalmologiste américain (1973 et 1980).
  • Syn. botuline.

3. Biologie > Bactériologie ; Pharmacologie > Toxicologie ; Médecine > Infectiologie : toxine botulique, toxine botulinique.

  • Neurotoxine secrétée par Clostridium botulinum qui, par blocage de la libération d’acétylcholine au niveau des terminaisons nerveuses, est susceptible d’affaiblir ou de paralyser les muscles.
  • Les toxines botuliques sont les agents causaux du botulisme, mais elles sont aussi utilisées en thérapeutique et en esthétique sous forme injectable.
  • La plupart des ouvrages distinguent huit types de toxines botuliques : A, B, C1, C2, D, E, F et G.

4. Pharmacologie > Toxicologie ; Pharmacologie > Pharmacothérapie ; Médecine > Neurologie : toxine botulique de type A, toxine botulinique de type A.

  • Complexe de neurotoxine botulique produite par Clostridium botulinum, purifié et fortement dilué par l’ajout de chlorure de sodium et d’albumine, et injecté dans les muscles dans le but de bloquer la libération d’acétylcholine, entraînant une dégénérescence des terminaisons nerveuses.
  • La toxine botulinique de type A est employée en dermatologie, entre autres, pour atténuer l’apparence des rides et pour traiter l’hyperhidrose.
  • Termes utilisés dans certains contextes : Botox (marque de commerce), Dysport (marque de commerce), Xeomin (marque de commerce).

5. Microbiologie et parasitologie ; Armes CBRNE : toxine botulinique, toxine botulique.

  • La toxine botulinique produite par le Clostridium botulinum est l’une des plus virulentes qui soit. La dose létale moyenne pour la souris est de 0,003 µg/kg. La quantité requise pour contaminer une source d’eau potable, par exemple, est donc très faible, de là son attrait comme arme biologique. De plus, elle est difficilement décelable par les méthodes usuelles de laboratoire.

6. Microbiologie et parasitologie ; Maladies humaines : toxine botulinique type A, toxine botulinique A, botulinum A.

  • Le traitement à la toxine botulinique A semble être un moyen sans danger et efficace de relâcher temporairement le blépharospasme

S : 1. CNRTL – https://www.cnrtl.fr/etymologie/toxine (consulté le 3.11.2024) ; DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=toxine%20botulinique (consulté le 3.11.2024). 2. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=toxine%20botulinique (consulté le 3.11.2024). 3 et 4. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17012032/toxine-botulique, (consulté le 3.11.2024). 5 et 6. TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=BOTULINUM+TOXIN&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 3.11.2024).

SYN : toxine botulique

S : GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17012032/toxine-botulique (consulté le 3.11.2024) ; TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=BOTULINUM+TOXIN&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 3.11.2024).

RC : botulisme, Escherichia coli.