sclérose en plaques
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CG : nf

S : OMS – http://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/hepatitisb/multiple_sclerosis/Jun_2002/fr/ (consulté le 5.11.2017) ; CEN – https://lc.cx/xUKc (consulté le 2.11.2017) ; JDF – https://lc.cx/xUaG (consulté le 2.11.2017).

N : 1. – sclérose (nf) : Du grec Σϰληρόω, endurcir, de σϰληρὸς, dur.
1812 pathol. « tumeur dure des paupières » (Mozin-Biber t. 2) − 1842 (Ac. Compl.) ; 2. 1855 « durcissement pathologique du cerveau » (Littré-Robin), 1858 « id. de tout organe ou tissu » (ibid.) ; 3. 1928 fig. la sclérose de la décentralisation (L. Daudet, Maurras, p. 74). Emprunté au grec σκλήρωσις « durcissement », de σκληρου̃ν « rendre dur », dérivé de σκληρός « dur au toucher ».
2. Affection inflammatoire démyélinisante atteignant des sites dispersés de la substance blanche du cerveau, respectant donc le cortex, et de la moelle, qui évolue de façon discontinue dans ses formes communes.
3. Le nom de cette affection fréquente (40 à 60 pour 100000 habitants des climats tempérés, trois femmes pour deux hommes) procède des premières descriptions anatomocliniques. Les lésions consistent en plaques disséminées qui correspondent à des foyers de démyélinisation élective des gaines myéliniques des oligodendrocytes, respectant les axones (dissociation myélinoaxonale) et qui, perdant par la suite leur caractère inflammatoire, évolueront vers la gliose astrocytaire (sclérose), puis s’accompagneront d’une atteinte axonale relative.
4. Débutant surtout entre 20 et 40 ans, sa symptomatologie est très polymorphe : pyramidale, sensitive, cérébelleuse, visuelle (névrite optique rétrobulbaire). Elle s’associe à des atteintes d’autres nerfs crâniens, sphinctériennes et génitales, psychiques (classique  » euphoria sclerotica « ) et neuropsychologiques.
5. Il n’y a pas de parallélisme entre les symptômes, les signes d’examen et les données de l’IRM, examen essentiel au diagnostic, qui retrouve des foyers disséminés sous-corticaux bien visibles dans les séquences en T2 et en FLAIR (FLuid Attenuated Inversion Recovery). De nombreuses plaques sans expression clinique sont réparties notamment dans les régions périventriculaires des deux hémisphères. Dans le LCR, une biosynthèse intrathécale d’immunoglobulines, voire une réaction cellulaire, témoigne de l’activité de la maladie. La notion d’anomalies des potentiels évoqués (PEV, PEA, PES) est en faveur de la dissémination du processus.
6. L’évolution se fait par poussées (formes rémittentes), puis selon des formes dites régulièrement progressives. Certaines sont progressives d’emblée.
7. La pathogénie met en jeu des facteurs de prédisposition génétiques et des facteurs environnementaux (peut-être de nature infectieuse), expliquant la répartition géographique prédominante dans les régions tempérées et les populations « caucasiennes ».
8. Les glucocorticoïdes sont utilisés lors des poussées. Les traitements de fond utilisent les immunosuppresseurs, ainsi que les antiviraux et immunomodulateurs comme les interférons ß-1a et ß-1b.
9. L’abréviation SP est beaucoup plus fréquente que SEP au Canada.
10. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner, entre autres, le récit Le Corps incertain (2006) de Vanessa Gault,

S : 1. LITTRÉ – https://www.littre.org/definition/scl%C3%A9rose (consulté le 5.11.2017) ; CNRTL – http://www.cnrtl.fr/etymologie/scl%C3%A9rose (consulté le 5.11.2017). 2 à 8. DAM – https://lc.cx/xUHM ; https://lc.cx/xURR (consulté le 5.11.2017). 9. GDT – https://lc.cx/xURT (consulté le 2.11.2017). 10. http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/roman/review/1797311-roman-de-la-sclerose-en-plaques-le-corps-incertain-est-un-beau-combat-pour-reapprendre-a-vivre (consulté le 5.11.2017).

SYN : sclérose multiple, sclérose multiloculaire.

S : GDT – https://lc.cx/xURT (consulté le 2.11.2017)

RC : artériosclérose, dysesthésie, sclérose latérale amyotrophique, démence.