hémorragie
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S : CRF – https://www.croix-rouge.fr/les-gestes-de-premiers-secours/hemorragie (consulté le 10.01.2025); MSD – https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-sang/processus-de-coagulation/ecchymoses-et-h%C3%A9morragies (consulté le 10.01.2025).

N : 1. XVIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin haemorrhagia, du grec haimorrhagia, « flux de sang, hémorragie ».

  • Pathologie. Écoulement du sang hors des vaisseaux qui le contiennent, le plus souvent par rupture accidentelle ou pathologique de leurs parois. Hémorragie externe. Arrêter une hémorragie au moyen d’un garrot, d’une compression. Hémorragie interne, avec épanchement du sang à l’intérieur du corps. Hémorragie nasale, ou Épistaxis, saignement de nez. Hémorragie cérébrale, épanchement de sang dans le cerveau après rupture d’une artère.
  • Fig. Perte considérable d’hommes, de biens, de moyens, qui affaiblit un pays, un groupe, une société. L’hémorragie causée par la guerre. Une hémorragie de devises, de capitaux.

2. Saignement entraînant parfois une perte importante de sang.

  • On distingue les hémorragies artérielles où le sang coule à flot par saccades, les hémorragies dites capillaires où le sang coule «en nappe» et les hémorragies veineuses où l’écoulement, qui peut être très important, n’est pas pulsé. Le débit dépend de la pression dans le vaisseau, de la surface de la brèche et de la fluidité du sang (inverse de la viscosité en régime de Poiseuille).
  • Les lymphorragies par lésions de vaisseaux lymphatiques (curages ganglionnaires chirurgicaux, brûlures) peuvent aussi produire des pertes liquides importantes.
    Il existe dans les vaisseaux un équilibre entre la pression et le produit de la tension par la courbure de la paroi (inverse du rayon, loi de Laplace). Diminuant la tension des fibres musculaires des parois vasculaires, les vasoplégiques abaissent les pressions veineuses et artérielles réduisant ainsi les saignements. Comme les plaies artérielles sont maintenues béantes par la tension des fibres musculaires, la vasoplégie réduit la surface de la brèche et diminue aussi le saignement. La baisse de cette tension joue sur le régime circulatoire : des parois artérielles détendues amortissent plus vite le régime pulsatoire, ce qui réduit encore le saignement. Enfin les processus de coagulation diminuent la fluidité du sang et finissent par arrêter une hémorragie d’importance moyenne.
  • Le traitement d’urgence, immédiat, d’une hémorragie externe peut se faire par compression locale ou aux points de compression artérielle à la racine des membres. S’il n’est pas possible de maintenir la compression, la pose d’un garrot (hémorragie artérielle d’un membre) est, faute de mieux, une solution provisoire. La mise en position couchée tête basse, jambes levées, favorise le retour du sang veineux vers le cœur et remet en circulation le volume sanguin contenu dans les membres inférieurs (1 L chez l’adulte), ce qui repousse le délai fatal : le temps de demi-survie dépend de l’importance du débit de saignement. Pour une hémorragie abondante il est de l’ordre d’une vingtaine de minutes (dans les statistiques, toutes choses égales d’ailleurs, ce délai suit une loi de probabilité logarithmiconormale en fonction du temps).
  • En chirurgie, selon le diamètre du vaisseau, on utilise l’électrocoagulation, la forcipressure (pinces de Kocher, etc.) ou la ligature du vaisseau qui saigne. Des applications de solutions dites hémostatiques, peuvent favoriser la constitution du caillot en cas de saignement en nappe. Le traitement d’une hémorragie interne est plus difficile car le site n’est souvent pas accessible directement : il faut alors recourir d’urgence à la chirurgie, à l’embolisation, à la sonde de Blakemore pour les varices œsophagiennes ou éventuellement à l’endoscopie si le site est abordable.
  • La compensation d’une hémorragie de grande abondance doit se faire précocement par perfusion de liquide «de remplissage», puis par transfusion pour maintenir une circulation efficace et éviter le désamorçage du cœur, ce qui retarde l’apparition du choc.

3. Médecine > Traumatologie : hémorragie.

  • Écoulement hors d’un vaisseau sanguin d’une quantité plus ou moins importante de sang.

4. Symptômes (Médecine) : hémorragie

  • Effusion de sang hors d’un vaisseau sanguin.
  • Le terme « hémorragie » a été privilégié par le Comité de sémiologie médicale (Canada).

5. Interrelation culturelle : Dans de nombreuses séries télévisées qui se déroulent dans des hôpitaux, des patients sont victimes d’hémorragies. On en trouve un exemple dans les épisodes 9 et 10 de la quatrième saison de Grey’s Anatomy, où un patient souffre d’une hémorragie artérielle.

S : 1. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9H0455 (consulté le 10.01.2025). 2. DAM – https://www.academie-medecine.fr/le-dictionnaire/index.php?q=h%C3%A9morragie (consulté le 10.01.2025). 3. GDT – https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/fiche-gdt/fiche/17028499/hemorragie (consulté le 10.01.2025). 4. TERMIUM PLUS – https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-eng.html?lang=eng&i=1&srchtxt=hemorragie&index=alt&codom2nd_wet=1#resultrecs (consulté le 10.01.2025). 5. Moustique – https://tv.moustique.be/emission/grey-s-anatomy-a21bbf25.html (consulté le 10.01.2025).

SYN :
S :

RC : fièvre hémorragique