avocat, -ate
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CG : nm, nf

S : OAP – http://www.avocatparis.org/ (consulté le 18.07.2020) ; OBFGB – https://avocats.be/fr/quest-ce-que-le-barreau (consulté le 18.07.2020) ; BQ – https://www.barreau.qc.ca/fr/ressources-avocats/devenir-avocat/ (consulté le 18.07.2020).

N : 1. XIIe siècle. Emprunté du latin advocatus, « celui qui est appelé à assister quelqu’un en justice », d’où « défenseur ».

2. Auxiliaire de justice régulièrement inscrit à un barreau, et qui a pour profession d’assister ou de représenter les parties, de postuler et de plaider devant les tribunaux. L’avocat exerce aujourd’hui l’ensemble des attributions qui étaient dévolues, jusqu’en 1971, aux avoués près les tribunaux de grande instance et aux agréés près les tribunaux de commerce ou, jusqu’au 1er janvier 1992, aux conseils juridiques.
– Avocat-conseil, avocat appointé par une société pour la conseiller. Avocat commis d’office, avocat désigné par le bâtonnier à la demande d’un inculpé qui ne s’est pas choisi de défenseur particulier, ou d’un justiciable admis au bénéfice de l’aide judiciaire (dans ce dernier cas, on dit plus exactement Avocat commis ou Avocat désigné).
Spécialement. Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation, auxiliaire de justice ayant la qualité d’officier ministériel, qui jouit du monopole de représenter les parties et de plaider devant la Cour de cassation, le Conseil d’État et le tribunal des conflits (on dit parfois encore Avocat aux Conseils). Avocat général, membre du ministère public institué auprès du procureur général, et qui porte la parole au nom de la loi et de l’ordre public. Le réquisitoire de l’avocat général.

3. Personne qui intercède pour une autre, qui soutient une cause.

4. RELIGION CATHOLIQUE. Avocat du diable, promoteur de la foi chargé de présenter les objections dans un procès de béatification ou de canonisation.
– Par extension. Dans une controverse, personne qui, non sans quelque mauvaise foi, soutient une cause généralement jugée mauvaise, ou oppose des objections systématiques à la thèse qui vient d’être défendue. Se faire l’avocat du diable.

5. Désambiguïsation terminologique :

  • Droit ; Appellation de personne > Appellation d’emploi : procureur.
    . Personne qui a reçu, par procuration, le pouvoir de représenter quelqu’un en justice ou d’agir à sa place.
    . Équivalent en anglais : attorney. Équivalent en espagnol : procurador, ra.
    . Au Canada et au Québec, le terme procureur est couramment utilisé comme abréviation du terme substitut du procureur général. Mais en un sens générique, le terme procureur peut être pris comme synonyme de mandataire ou d’avocat. Cet emploi, vieilli en langue juridique française, reste fréquent au Québec. Ainsi, on peut parler du procureur d’une des parties ou du procureur de la partie adverse mais on évitera l’expression le procureur Untel (ou la procureure Unetelle).
  • Droit ; Appellation de personne : mandataire, représentant légal, fondé de pouvoir.
    . Personne à qui est confié le mandat d’agir au nom d’une autre personne et, plus particulièrement, de la représenter, de voter en son nom, etc.
    . Équivalents en anglais (en fonction du contexte) : attorney, attorney-in-fact, private attorney.
    . Équivalents en espagnol (en fonction du contexte) : mandatario, ria, representante legal, apoderado, da.
  • Droit ; Travail ; Appellation de personne > Appellation d’emploi : avocat.
    . Personne qui, régulièrement inscrite à un barreau, conseille en matière juridique ou contentieuse, assiste et représente ses clients en justice dans le cadre de procédures administratives ou judiciaires.
    . Équivalents en anglais (en fonction du contexte) : lawyer, attorney, attorney-at-law, counsel. Équivalents en espagnol (en fonction du contexte) : abogado, da, letrado, da, jurista.
    . Seul l’avocat peut représenter des clients en justice dans des matières contentieuses.
    . Dans certains contextes (par exemple en matière de testaments) où l’anglais a recours au mot lawyer, il convient parfois de rendre ce terme par le mot notaire en français, ou encore par les mots « avocat ou notaire ». Le notariat existe principalement dans les régimes de Droit romano-germanique.
  • Droit > Droit civil ; Droit > Droit commercial ; Appellation de personne > Appellation d’emploi : avoué, avouée.
    . Équivalents en anglais (en fonction du contexte) : solicitor (Royaume-Uni, Canada), attorney (États-Unis).
    . Équivalents en espagnol (en fonction du contexte et de l’époque) : procurador, ra ante los tribunales de apelación franceses (jusqu’à fin 1971), abogado, da, procurador, ra (depuis 1972).
    . En France, officier ministériel ayant pour mission de représenter les parties devant les cours d’appel et les tribunaux de grande instance.
    Officier ministériel chargé devant les cours d’appel de postuler (c’est-à-dire de faire tous les actes nécessaires à la procédure) et de conclure (faire connaître les prétentions de son client), dont le ministère est, en principe, obligatoire.
    . Le terme avoué, désignant un officier ministériel qui représente les parties devant les tribunaux et fait les actes de procédure, n’est pas employé au Canada. En France, avant l’unification des professions judiciaires au niveau du premier degré (1972), il existait aussi des avoués de grande instance ayant le monopole de la représentation des plaideurs devant les tribunaux de droit commun et la faculté de les assister devant les juridictions d’exception. Les avoués près les tribunaux de grande instance, dont les offices ont été supprimés, font de plein droit partie, s’ils n’y renoncent, de la nouvelle profession d’avocat.

6. Interrelation culturelle : Nous pouvons évoquer le roman Les Cinq Cents Millions de la Bégum (1879) écrit par Jules Verne (1828-1905) et faire référence concrètement au passage suivant : « Il savait qu’un solicitor est le congénère anglais d’un avoué, ou plutôt homme de loi hybride, intermédiaire entre le notaire, l’avoué et l’avocat, – le procureur d’autrefois ».
Nous pouvons aussi mentionner l’avoué, James Roy, père d’Alice Roy, détective amateur dans la série de livres Alice de Caroline Quine (Nancy Drew de Carolyn Keene en anglais).
Nous pouvons citer également la série télé Avocats et associés créée en 1998 par Valérie Guignabodet, ainsi que le livre Avocats : Le Verbe et la Robe (2009) écrit par Anouk Leven.

S : 1 à 4. DAF – https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A3456 (consulté le 18.07.2020). 5. GDT – http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8370002 ; http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=500717 ; http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=500716 ; http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8871565 (consulté le 18.07.2020). 6. BEQ – http://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-begum.pdf (consulté le 19.05.2024) ; FNAC – https://www.fnac.com/a9440699/Alice-Tome-5-Alice-05-Alice-et-le-medaillon-d-or-Caroline-Quine (consulté le 19.05.2024) ; ALLOCINE – https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=573.html (consulté le 19.05.2024) ; Amazon – https://www.amazon.es/Avocats-verbe-robe-Anouk-Leven/dp/2809501394 (consulté le 19.05.2024).

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S :

RC : droits de l’homme