CG : nm, nf
S : LCI – https://lc.cx/fnnW (consulté le 14.11.2017) ; DOCTISSIMO – https://lc.cx/fnno (consulté le 14.11.2017).
N : 1. XIXe siècle. Composé de pyro- et de -mane, tiré du grec mania, « folie ».
PSYCHIATR. Sujet atteint de pyromanie. En apposition. Un pompier pyromane, qui allume délibérément des incendies ; fig., personne qui provoque volontairement les maux qu’elle est censée combattre.
2. Personne souffrant d’une impulsion obsédante la poussant à allumer des incendies.
3. Différences entre un pyromane et un incendiaire :
Le terme pyromane désigne une personne qui souffre d’une impulsion obsédante qui la pousse à allumer des incendies. La pyromanie est donc une maladie et relève de la psychiatrie.
Le terme incendiaire désigne une personne qui allume volontairement un incendie. Cette personne peut le faire par pyromanie, auquel cas on l’appellera pyromane, mais elle peut également mettre le feu par malveillance et, dans ce cas, on devrait éviter d’employer le terme pyromane. S’il est vrai que, dans la langue courante, on confond parfois les deux termes — et certains dictionnaires les consignent comme synonymes —, il est toutefois préférable de conserver cette distinction pertinente. Tant qu’on ne connaît pas les motifs qui ont poussé un individu à allumer un incendie, il vaut mieux le désigner comme un incendiaire.
4. Divergences conceptuelles entre les termes pyromane et incendiaire : Il est habituel de distinguer l’incendiaire du pyromane, ce dernier étant pathologique : délimitation assez artificielle, d’autant plus que l’on a coutume de ranger dans les incendiaires les psychopathes alcooliques, les plus nombreux de cette catégorie.
Si l’on écarte l’incendie intentionnel malveillant (par vengeance calculée, surtout en milieu rural) ou destiné à percevoir une assurance, restent notamment le vandalisme gratuit, auquel s’associent souvent alcool, débilité, fascination par le feu, et le jeu des adolescents ou enfants, au sein duquel on discerne une formidable agressivité, en général déplacée ou impossible à assumer en face de la victime désignée.
Parmi les pyromanes, finalement peu nombreux, on cite habituellement les psychotiques, les déments et parfois des malades atteints de certains types de névrose obsessionnelle. La pyrolagnie (Kiernan, Havelock Ellis) désigne l’excitation sexuelle associée aux incendies contemplés ou provoqués (« chaleur du désir » selon certains psychanalystes).
Le terme d’érostratisme, utilisé par Valette chez les débiles vaniteux, vient d’Érostrate, incendiaire du temple de Diane à Éphèse, qui comptait se rendre ainsi immortel.
5. Interrelation culturelle : Nous pouvons mentionner le documentaire Néron, Pyromane pour l’Histoire, Dir. F. Lepage, 2003.
S : 1. DAF (consulté le 14.11.2017). 2. GDT – https://lc.cx/fn7Z (consulté le 14.11.2017). 3. OQLF – https://lc.cx/fnfj (consulté le 15.11.2017). 4. DAM – https://lc.cx/fnAi (consulté le 14.11.2017). 5. https://www.youtube.com/watch?v=5Feaply8pkg (consulté le 15.11.2017) ; FS – http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/histoire-neron-plus-celebres-empereurs-romains-1313/page/3/ (consulté le 14.11.2017).
SYN :
S :
RC : incendiaire, incendie, pyromanie.